D’Auderghem à Schaerbeek : le jour où le Roi Pelé a rendu visite à des jeunes Bruxellois
À 82 ans, la légende du football s’est éteinte ce jeudi soir des suites d’un cancer. Retour sur l’un de ses séjours à Bruxelles.
Vous ne le savez peut-être pas, mais le joueur à la carrière phénoménale s’est rendu à Bruxelles en 1992. L’Union Belge de football l’avait accueilli pendant trois jours dans le cadre d’une campagne de sensibilisation contre la violence dans les stades, destinée aux supporters. Il est notamment amené à rencontrer Didier Gosuin, à l’époque ministre bruxellois des Sports.
Retour en fin mars 1992. La journée de Pelé débute à Auderghem, dans un complexe sportif qui compte six terrains de football. À 9h déjà ce jour-là, de nombreux jeunes sont présents pour rencontrer la star du ballon rond.
Présent sur place, Jean-Pierre Van Gorp est à ce moment-là échevin à Schaerbeek. Il travaille également au cabinet du ministre des Sports. Une idée germe dans son esprit : pourquoi ne pas faire venir directement Pelé à Schaerbeek, là où les infrastructures sportives ne se veulent pas aussi étincelantes qu’à Auderghem. L’ex-échevin soumet l’idée à Didier Gosuin, qui à son tour en parle à Pelé. Le footballeur accepte, de manière inattendue, et décide de revoir son programme de la matinée, pourtant chargé.
“Nous ne restons qu’une demi-heure, mais cela paraît une éternité”
À 11h15, six voitures partent d’Auderghem vers Schaerbeek, pour se rendre à la plaine Renan, en bordure du parc Josaphat. “J’ai à peine le temps de prévenir un riverain, le GSM n’existe pas encore, pour qu’il prévienne à son tour les animateurs et qu’il essaye de faire venir un maximum de jeunes”, écrit Jean-Pierre Van Gorp sur son site. Il embarque dans le véhicule de Pelé et lui parle l’action Bouton Blanc, pour lutter contre la toxicomanie. “Il se montre réceptif et du coup, je me lance en lui demandant s’il accepterait de parrainer l’action Oui au Sport Non à la Drogue. Il me sourit et accepte”.
Arrivé sur la plaine en question, les jeunes sont ébahis. “Pelé prend un ballon, fait une passe puis une autre. Nous ne restons qu’une demi-heure. Mais cela paraît une éternité. Le roi Pelé serre la main des cinquante jeunes puis repart”, rapporte l’ex-échevin. Et quand il croise encore les jeunes présents ce jour-là, aujourd’hui devenus pour certains pères de famille, “ce souvenir magique est toujours évoqué avec beaucoup d’émotion”.
Ma. Ar. – Photos : site web de Jean-Pierre Van Gorp