Cristina Amboldi arrivée en tête pour devenir la nouvelle directrice générale d’Actiris

Cristina Amboldi est arrivée en tête de la procédure de recrutement pour remplacer le directeur général d’Actiris, Grégor Chapelle. Sa nomination devrait être approuvée par le gouvernement bruxellois ce jeudi.

Cristina Amboldi est la directrice de cabinet adjointe pour les matières d’emploi chez Bernard Clerfayt. Elle était déjà dans l’équipe de Didier Gosuin lorsqu’il occupait le poste de ministre de l’Emploi. Comme cheffe de cabinet, elle est présidente de la plate-forme de concertation en matière d’emploi, membre de l’agence fonds social européen de la communauté française et commissaire du gouvernement pour Bruxelles Formation. Elle a aussi été mandataire défi et a travaillé à Actiris. Un CV qui correspond au profil de fonction de directeur ou directrice général d’Actiris.

Pour rappel, Grégor Chapelle, qui a occupé la fonction de directeur général a annoncé son départ en janvier 2021. Il est resté à ce poste pendant 10 ans, soit les deux mandats de 5 ans prévus par le gouvernement. Grégor Chapelle aurait pu postuler pour un 3e mandat puisque son évaluation était positive mais il a fait le choix de changer d’orientation professionnelle.
Il avait alors dit qu’il partirait au 31 mai 2021.

Pour le remplacer, il fallait donc mettre sur pied une procédure de recrutement indépendante. C’est le groupe Talent qui a été chargé de cette mission. Dans l’offre d’emploi publiée sur le site du Selor, on peut voir que le candidat devait compter au moins 9 années d’ancienneté dans un poste de niveau A et d’au moins 6 ans comme dirigeant. Un jury a été formé sur proposition du gouvernement et de Talent. 5 personnes ont ainsi pu juger les candidatures qui devaient être rentrées pour le 24 mai au plus tard.

Il y aurait eu selon nos informations 6 candidatures mais quelques-unes ont été retirées. Finalement, deux candidates se sont détachées du lot: Cristina Amboldi et la directrice générale de Bruxelles Formation, Olivia P’tito qui est également à son 2e mandat. Le match a été serré mais Cristina Amboldi est arrivée première. Et mercredi dernier, dans le studio de BX1, le ministre de l’Emploi Bernard Clerfayt, affirmait n’être au courant de rien.

Des critiques

Selon certains, Cristina Amboldi aurait participé à l’élaboration du profil de fonction pour cette offre d’emploi à laquelle elle a elle-même postulée. L’offre a été établie par le cabinet du ministre de l’Emploi et c’est dans la prérogative du chef de cabinet en charge de la matière de mettre sa pierre à l’édifice. Mais si Cristina Amboldi savait qu’elle allait y postuler, elle aurait pu faire un pas de côté. En droit administratif, cela pourrait faire l’objet d’un recours de la part d’un des candidats non-retenus. “C’est le gouvernement qui valide l’offre d’emploi, réagit Bernard Clerfayt. A aucun moment n’a été soulevé un potentiel conflit d’intérêt. Rien n’interdit à une personne qui connaît le dossier de postuler. Et au sein de mon cabinet nous avons maintenu une muraille de Chine entre elle et la procédure. Elle n’a pas participé à la rédaction de quoi que ce soit.”

Le gouvernement bruxellois doit acter officiellement le nom de la nouvelle directrice ce jeudi.

Vanessa Lhuillier – Photo: Defi.eu