Crise politique: les réactions des différents partis
Le président du cdH Benoît Lutgen a créé un nouveau séisme politique en Wallonie et à Bruxelles, ce lundi, en annonçant qu’il souhaitait « rompre directement avec le PS », et créer « des majorités positives » avec d’autres partis, lançant un appel claire « au MR, à Ecolo et à DéFI ».
Une annonce qui résonne comme une réelle crise politique. Les différents partis s’activent pour préparer leur réponse officielle. En attendant, ils sont nombreux à avoir déjà donné leur avis.
Le MR répond favorablement et se dit prêt à dialoguer sur l’avenir des entités fédérées
Le MR, dans l’opposition dans les parlements des trois entités fédérées concernées, se dit prêt à discuter. “Le redressement des entités fédérées est vital. Le MR répondra donc favorablement à un appel au dialogue politique sur l’avenir des entités fédérées” , indique lundi le président des réformateurs Olivier Chastel dans un communiqué. Un bureau politique du MR se tiendra dans la soirée, à 19h30.
Le Premier Ministre, Charles Michel, ne semble pas heurté par cette renégociation, “nous poursuivrons le travail à quatre” a-t-il tweeté.
Nous sommes quatre formations et poursuivrons le travail à quatre. #begov continue les réformes #jobsjobsjobs #confiance
— Charles Michel (@CharlesMichel) June 19, 2017
“Une opération de tentative de sauvetage”, selon DéFI
Le président de DéFI est à Montréal pour le moment, contacté par nos confrères du journal Le Soir, il reste prudent face à la proposition du cdH. Il rentrera de Montréal demain matin, dans l’urgence.
“Je comprends qu’il (Benoît Lutgen, ndlr) critique comme moi le PS après le scandale de Publifin, mais mettre des gouvernements cul par-dessus tête, ce n’est pas une méthode” , a réagi pour sa part le chef de file de DéFI au gouvernement bruxellois Didier Gosuin.
Le parti se réunira ce mardi midi.
Ecolo reste silencieux pour l’instant
Les Verts francophones se réuniront un bureau politique à 17 heures, à la place des Barricades, à Bruxelles. Selon Belga, les Verts n’avaient pas été informés préalablement de cet appel.
Le PS se dit “trahi”
Réunis en bureau du parti pour parler de transparence et de décumul, les membres du PS sont, dans un premier temps, restés très silencieux après l’annonce de Benoit Lutgen. En témoigne la réaction de Paul Furlan devant le siège du PS.
Mais après quelques heures, Elio Di Rupo, le président des socialistes s’est exprimé dans un communiqué. il dit avoir pris acte de “la trahison du cdH” et dénonce une manœuvre politicienne du cdH qui aurait peur du décumul.
PTB: “Si c’est une tentative d’améliorer l’image de son parti, c’est mal barré…”
Raoul Hedebouw a réagi sur sa page Facebook, “Benoit Lutgen vient d’annoncer préférer diriger en région wallonne et bruxelloise avec le MR du #Kazakhgate qu’avec le PS de #Publifin et du #Samusocial” écrit-il.
Les partis flamands ne prennent pas de décision précipitée
Les différents partis flamands de la majorité bruxelloise, l’OpenVLD, le sp.a et le CD&V attendent avant de prendre une décision concernant la demande du cdH. Pour rappel, si la motion de méfiance est dirigée contre le gouvernement bruxellois, ce sont les deux majorités linguistiques de députés qui doivent voter cette motion. Par contre, si la motion de méfiance ne vise qu’un ou plusieurs ministres (hors ministre-président), c’est le groupe linguistique auquel le ou les ministres appartiennent qui doivent voter cette motion. Et au vu de la décision du cdH, la motion de méfiance risque de concerner l’ensemble du gouvernement bruxellois.
Revivez la déclaration du cdH et la réaction de plusieurs de ses députés
C’est avec le #NouvelEspoir que Benoit Lutgen a lancé son annonce sur les réseaux sociaux. Revivez sa déclaration et les réactions de Catherine Fonck, Georges Dallemagne et Hamza Fassi-Fihri, qui parlent tous d’une rupture a faire urgemment avec le PS