Coup d’envoi de la campagne sur les “Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles”

Les autorités belges ont donné, lundi, le coup d’envoi de la campagne nationale de sensibilisation consacrée aux Centres de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS), en compagnie de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.

La campagne, qui s’étalera sur deux mois, a pour objectif de faire connaître ces établissements, de “briser le silence” et d’encourager les victimes à s’y rendre. En 2022, les centres ont accueilli 3.287 personnes. En 2023, ce nombre sera encore plus élevé, puisque selon les derniers chiffres collectés (entre janvier et octobre), 3.507 victimes ont d’ores et déjà été prises en charge.

Chaque jour, en moyenne, onze victimes poussent la porte d’un CPVS. “Ces statistiques sont alarmantes, mais elles sont encore loin de rendre compte de l’ampleur réelle des violences sexuelles, car de nombreuses victimes, principalement des femmes, n’osent pas y aller ou ne savent pas qu’il existe un endroit où elles peuvent recevoir des soins holistiques”, a souligné Marie-Colline Leroy (Ecolo), la secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité.

► Relire | “Appelle Alice” : prendre en charge les victimes de violences sexistes et sexuelles

Plusieurs phases

Une première phase de la campagne, qui débute ce 13 novembre, visera donc à informer la population sur l’existence de ces CPVS et leurs missions.  La deuxième phase sera consacrée aux victimes et notamment aux plus jeunes d’entre elles. “C’est un focus nécessaire”, a épinglé Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, sachant que près d’une victime sur trois qui s’adresse au CPVS est mineure, tandis que deux sur trois ont moins de 27 ans.

Dans la pratique, les CPVS offrent une prise en charge globale par des professionnels spécifiquement formés (personnel médical, psychologues, inspecteurs des moeurs, représentant du parquet, etc.).

Les victimes de violences sexuelles peuvent y obtenir une assistance médico-légale et psychologique gratuite et porter plainte (en un seul endroit), 24h/24, 7j/7. Tout cela grâce à une collaboration étroite tissée entre le personnel soignant, la police et la justice.

Belga

Partager l'article

13 novembre 2023 - 12h10
Modifié le 13 novembre 2023 - 14h14