Corruption au Parlement européen : repenti, Panzeri charge Tarabella et disculpe Arena
L’ex-eurodéputé Pier Antonio Panzeri a signé, avec le procureur fédéral, un mémorandum en vertu de la loi sur les repentis. Il s’engage ainsi à faire “des déclarations substantielles, révélatrices, sincères et complètes” dans le cadre de l’enquête pour corruption au Parlement européen, indique le parquet fédéral mardi après-midi.
Selon les informations du journal l’Echo, qui cite “une source proche du Parlement européen” et Le Soir, qui a eu accès à la note, Pier Antioni Panzeri, ancien eurodéputé inculpé et écroué dans le cadre du Qatargate a avoué, sur procès-verbal, avoir remis de l’argent à l’eurodéputé belge Marc Tarabella (PS). “Selon ces informations obtenues dans le cadre de la procédure de levée de l’immunité parlementaire dont fait l’objet Marc Tarabella, M. Panzeri a expliqué aux enquêteurs, lors d’une de ses toutes premières auditions, le 10 décembre, avoir remis plus de 120.000 euros en liquide à l’eurodéputé socialiste, en plusieurs fois, pour son aide dans les dossiers liés au Qatar.”
Pier Antonio Panzeri, 67 ans, avait été arrêté à Bruxelles le 9 décembre, jour aussi de l’arrestation d’une vice-présidente du Parlement européen, l’élue socialiste grecque Eva Kaili, et d’un assistant parlementaire italien, Francesco Giorgi, compagnon de Mme Kaili.
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Panzeri disculpe Marie Arena
Pier Antonio Panzeri disculpe totalement l’eurodéputée belge Marie Arena, dont le nom a été cité par la presse dans l’enquête dite du Qatargate autour du Parlement européen, a indiqué l’avocat du repenti, Me Laurent Kennes, mardi soir sur la RTBF.
“Ce que M. Panzeri a tenu à dire, et qu’il voulait exprimer par rapport à cette dame dont il était très proche, c’est qu’il était particulièrement désolé. Il sait qu’il a trahi des gens, trahi la confiance de certaines personnes, et Marie Arena en fait partie puisqu’il estime que c’est quelqu’un qui est extrêmement droit et qui n’aurait pas dû être accusée comme c’est le cas ici“, a indiqué Me Kennes.
“Il citera son nom pour dire qu’elle n’a rien à voir et qu’il n’aurait jamais osé lui proposer quoi que ce soit“, a-t-il ajouté.
C’est la deuxième fois que ce statut de “repenti” est octroyé par la justice belge, le premier était Dejan Veljković, agent de joueurs serbe, dans le cadre du Footgate en 2021.
■ Les informations de Grégory Ienco dans Le 12h30.
Avec Belga – Photo : Belga/Belga