Le Qatar soupçonné de corruption au Parlement européen : quatre arrestations à Bruxelles

Illustration Police Policiers Bruxelles Midi - Capture BX1

Quatre interpellations et au moins 17 perquisitions ont été réalisées vendredi à Bruxelles dans le cadre d’une vaste enquête anticorruption menée par le parquet fédéral, rapportent Knack et Le Soir. Un ancien eurodéputé et le patron de la Confédération internationale des syndicats ont été privés de liberté.

Les perquisitions ont été effectuées dans plusieurs communes bruxelloises et en périphérie, notamment à Ixelles, Schaerbeek, Crainhem, Forest et Bruxelles-Ville. Elles ont été réalisées dans le cadre d’une vaste enquête pour des faits présumés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent, a indiqué le parquet fédéral au quotidien et à l’hebdomadaire.

 Ces perquisitions ont permis aux officiers dirigés par le juge Michel Claise, spécialisé dans les matières financières, de mettre la main sur un demi-million d’euros en liquide.

Les enquêteurs anticorruption, qui ont démarré leurs travaux mi-juillet, “soupçonnent un pays du Golfe de tenter d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen“, avance le parquet fédéral dans sa réponse aux deux médias. Le parquet ne mentionne pas le Qatar. Mais plusieurs sources bien informées ont indiqué au Soir et à Knack qu’il s’agissait bien de l’émirat gazier.

Selon les deux médias, l’ancien eurodéputé S&D, l’Italien Pier-Antonio Panzeri, le secrétaire général de la Confédération internationale des syndicats, Luca Visentini, ainsi qu’un directeur d’ONG et un assistant parlementaire européen, ont été interpellés. Tous ces suspects, présumés innocents, ont la nationalité ou une origine italienne.

Belga -Photo : Belga