Conflit israélo-palestinien : une veillée en solidarité avec “les journalistes tués par Israël à Gaza” s’est tenue lundi
Une veillée aux chandelles en solidarité avec les journalistes tués à Gaza s’est tenue lundi soir devant le Conseil de l’Union européenne.
L’action symbolique entend “dénoncer les crimes de guerre commis contre les collègues journalistes“, a affirmé la branche bruxelloise du “National Union of Journalists” (NUJ) d’Angleterre et d’Irlande, à l’initiative du rassemblement.
Dès 16h30, une trentaine de personnes se sont réunies rue de la Loi. Des bougies entouraient un cercueil dans lequel reposait un gilet pare-balles “presse“, à moitié recouvert d’un drap ensanglanté. “Ne touchez pas à notre travail, protégez les journalistes“, pouvait-on ainsi lire sur la banderole tenue par des membres de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), dont fait partie la NUJ. “Stop à l’impunité des meurtres contre les journalistes palestiniens“, arborait celle du Syndicat des journalistes palestiniens, également membre de la FIJ et présent au rassemblement.
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“Depuis le début de la guerre à Gaza, au moins 56 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Plusieurs ont également été blessés et d’autres sont portés disparus“, a déploré la NUJ. Selon l’organisation, les témoignages récoltés prouvent que les forces israéliennes ciblent les journalistes palestiniens, en particulier ceux qui tentent de documenter les violences commises par les forces israéliennes. “Il s’agit tout simplement d’un crime de guerre“, a appuyé la journaliste indépendante et présidente de la branche bruxelloise de la NUJ, Sara Lewis.
Une veillée aux chandelles en solidarité avec les journalistes tués par Israël à Gaza s’est tenue ce lundi devant le Conseil de l’UE.
Depuis le début de la guerre à Gaza, 60 journalistes ont été tués par Israël dans l’exercice de leur fonction.https://t.co/7MqN66XyrQ pic.twitter.com/vdMpZa3PMM
— Association belgo-palestinienne (ABP) (@ABP_asbl) November 27, 2023
Au cours d’un appel vidéo entre la NUJ et des collègues palestiniens à Gaza, ceux-ci ont relaté recevoir des appels de la part des forces de défense israéliennes les prévenant qu’ils allaient bientôt être tués, a déclaré Sara Lewis à l’agence Belga. “Il faut bien comprendre que la plupart des journalistes tués à Gaza ne sont pas des balles perdues“, a continué cette dernière.
“Une grande partie des journalistes sont effectivement ciblés”
“En tant que journaliste, je constate. Un fait est un fait. Lorsque des sièges de médias sont bombardés, quand le bureau de l’AFP à Gaza est le seul appartement d’un grand immeuble à être ciblé par les frappes, quand des maisons de journalistes explosent juste après la diffusion du reportage du confrère ou de la consœur en question qui travaille notamment pour la télévision palestinienne – tuant toute leur famille au passage, vous comprenez qu’une grande partie des journalistes sont effectivement ciblés par les forces israéliennes“, a ainsi expliqué le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, revenu vendredi de Cisjordanie.
Selon lui, le gouvernement de Benyamin Netanyahou opère par ailleurs de façon similaire au sein de son propre pays. Il pointe notamment les récentes menaces portées à l’encontre du quotidien israélien Haaretz. “C’est donc une méthode, qui est tout sauf démocratique, pour empêcher toute tentative de dénonciation des violences commises par son gouvernement“, a conclu M. Bellanger.
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La Fédération Internationale des Journalistes, qui représente environ 600.000 professionnels des médias à travers le monde, exhorte par conséquent le gouvernement israélien à “prendre des mesures explicites pour protéger la vie des journalistes couvrant la guerre, conformément au droit international“. La FIJ appelle en outre la communauté internationale à agir pour mettre fin à l’impunité de ces crimes et à œuvrer pour la protection des journalistes.
Belga – Photo : Belga / Lou Lampaert
