Conflit israélo-palestinien : plus de 1.100 morts depuis samedi, appel au calme en Belgique

L’armée israélienne se bat lundi contre des combattants palestiniens infiltrés dans le sud du pays autour de la bande de Gaza, au troisième jour de l’offensive surprise et massive lancée par le Hamas, qui a déjà fait plus de 1.100 morts des deux côtés.

Cherchant à reprendre la main après cette attaque sans précédent lancée  – par terre, air, mer – samedi en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif, par le mouvement islamiste Hamas, les forces israéliennes ont indiqué avoir frappé dans la nuit “plus de 500 cibles des terroristes du Hamas et du Jihad islamique” sur la bande de Gaza.

Interrogé ce matin dans Bonjour Bruxelles, Emmanuel Nashon, ancien ambassadeur d’Israël en Belgique, aujourd’hui directeur général adjoint des affaires étrangères d’Israël indique qu’Israël va “porter la guerre dans la bande de Gaza” dans le but de porter un coup très dur au Hamas.

Au niveau du recensement des victimes, si le SPF Affaires étrangères n’a pas connaissance de Belges affectés par les violences, Emmanuel Nashon indique qu’il est encore trop tôt pour l’affirmer car la plupart des corps n’ont pas été identifiés.

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“Ne pas confondre conflit religieux et politique”

Selon le député fédéral Malik Ben Achour, qui suit l’essentiel des dossiers internationaux pour le PS, il est important de se pencher sur les “racines du mal” dans ce conflit. “L’enjeu est de remettre le droit international au centre des discussions et de s’attaquer une fois pour toute aux causes du conflit. (…) Il y a une dérive grave au niveau israëlien, avec une occupation de plus en plus brutale et une colonisation qui s’est étendue“, rappelle-t-il.

À Bruxelles, la sécurité a été renforcée autour des lieux fréquentés par la communauté juive. “Je ne tolèrerai pas la moindre violence commise contre une communauté qu’elle soit juive ou musulmane”, prévient Malik Ben Achour. C’est un conflit qui mobilise beaucoup de monde en Belgique, mais il faut faire la distinction entre un conflit politique, ce qu’est le conflit israélo-palestinien et un conflit religieux, ce qu’il n’est pas.”

■ Une interview d’Emmanuel Nashon et Malik Ben Achour au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles