Confinement : les centres PMS en première ligne pour recueillir la détresse des adolescents
Les jeunes vivent de moins en moins bien le confinement et la limitation des contacts sociaux qui nous sont imposés depuis des mois. Dans les centres PMS, les travailleurs constatent une demande de plus en plus importante de la part des adolescents majoritairement.
Au centre PMS communal 2 de Schaerbeek, le nombre de plages horaires a été multipliée par deux par rapport à septembre pour répondre à la demande.
Pour Fabienne Jennen, le temps devient très long pour les adolescents. Ils se plaignent de plus en plus d’un mal-être, d’un stress également par rapport à leur avenir. Beaucoup craignent d’accumuler des retards dans leur apprentissage qui pourrait leur porter préjudice. Ils ont l’impression de n’être plus que des étudiants. Leur quotidien ne tourne plus qu’autour de l’école.
Les contacts physiques leur manquent aussi et ils trouvent qu’ils ont trop de responsabilité. Selon eux, ils sont des vecteurs potentiels de contamination de leurs parents ou leurs grands-parents.
Les troubles anxieux se multiplient comme le lavage des mains compulsifs ou les scarifications. Les idées suicidaires sont aussi plus souvent exprimées dans les moments que partagent Fabienne Jennen avec les jeunes.
Pour la directrice, il est important de les écouter et surtout de leur permettre de faire du sport autre que durant une promenade en forêt. La possibilité de reprendre une activité sportive est donc vue comme une amélioration mais il faudra voir si les conditions permettent de retrouver un peu d’insouciance.
■ Interview de Fabienne Jennen par Vanessa Lhuillier