Les collèges communaux tendent vers la parité mais n’y arrivent pas
Seule la commune d’Auderghem dépasse les 50% de femmes au sein du collège si on compte la bourgmestre faisant fonction Sophie de Vos et le président du CPAS, Jean-Claude Vitoux. Dans les autres entités de la Région bruxelloise, en prenant en compte toutes les fonctions exécutives et l’échevin.e surnuméraire, aucune n’atteint la parité.
Selon la Nouvelle loi communale, les exécutifs ont pour obligation de tendre vers la parité (50-50) mais il existe une série d’exceptions pour permettre aux communes une plus grande marge de manœuvre. Ainsi, elles peuvent prendre en compte ou non le président du CPAS et l’échevin surnuméraire. En tout cas, une chose est certaine, tous les collèges doivent être composés au maximum de deux tiers d’élus d’un même sexe.
C’est cette configuration qui a permis à Auderghem de respecter la Nouvelle loi communale. En effet, le conseil communal est composé à 65% de femmes et le collège compte deux tiers de femmes. “Chez nous, ce sont plutôt les hommes qui ont été sauvés avec cette nouvelle disposition”, commentait Sophie de Vos (DéFi) sur le plateau de l’Interview.
Dans d’autres communes, il a été difficile de convaincre les femmes de monter. Elles hésitent plus souvent à prendre des postes dans les exécutifs car elles s’en sentent moins capables et que les horaires ne sont pas compatibles avec une vie de famille. Les hommes se posent moins cette question.
Les femmes toujours en retrait quand un choix doit s’opérer
Soyons tout de même de bon compte. Lorsque le collège est composé d’un nombre impair de membres, difficile d’atteindre les 50% d’un même sexe. Par contre, on s’aperçoit que les hommes sont toujours plus nombreux que les femmes lorsqu’il faut choisir. Et dans certaines communes, heureusement qu’il est possible de compter les présidents de CPAS.
Cette disposition donne d’ailleurs parfois lieu à de drôles de dispositions. Ainsi, à Molenbeek, la présidence du CPAS sera forcément confié à une femme au cas où Françoise Schepmans (MR) fasse le choix de la Région ou du fédéral après les élections. Si tel est le cas, la présidente du CPAS montera alors comme échevine et pourra laisser sa place à une femme ou à un homme sans rompre l’équilibre.
Woluwe-St-Pierre et Evere en bas du classement
Woluwe-st-Pierre atteint pour le moment tout juste le tiers de femmes. Cependant, la présidence du CPAS n’a pas encore été accordée. Selon nos informations, il faudra attendre le mois de mars pour connaître l’heureux ou heureuse élu.e. Pour Benoît Cerexhe, le choix d’une femme lui permettrait de sortir du bas du classement. Evere serait alors bon dernier avec 33% de femmes dans son exécutif.
Vanessa Lhuillier/crédit: BX1