Au cœur d’un scandale sanitaire, Veviba se définit comme “une entreprise de valeurs”
Veviba, qui se définit comme leader de la distribution de viande bovine auprès de la GMS (grandes et moyennes surfaces) sur le marché belge, emploie 300 personnes sur son site bastognard. Au cœur d’un scandale sanitaire révélé mercredi soir, Veviba se targue pourtant d’être “une entreprise de valeurs” qui fait “le pari de la transparence“, peut-on lire en cache sur son site internet qui était “en cours de maintenance” vendredi.
Veviba (Verbist viande de Bastogne), créée en 1995, est spécialisée dans les abattages, la découpe et le portionnage de viande, de bœuf “blanc bleu belge” principalement, mais aussi, en moindre mesure, d’agneau et de gibier. Elle appartient au groupe Verbist, présent dans le secteur depuis une cinquantaine d’années et qui affiche à son actif dix sociétés supplémentaires toutes basées en Belgique: Etablissements Adriaens, Foncière et agricole de Roly, E.E.G. Slachthuis Verbist Izegem, Agriaume, Lanciers international meat trading, JHD Immo, Abattoir et marché de Bastogne, Beco d’Ardennes, Le poulet d’Ardenne et l’Abattoir Lanciers de Rochefort.
Chaque semaine, Veviba Bastogne taille en pièces techniques 170 tonnes de viande de bœuf et prépare 70 tonnes de portions individuelles sur quelque 14.000 mètres carrés. L’offre va de viande pré-coupée comme le rumsteck, le steak minute, l’entrecôte, les brochettes et les hamburgers aux plats de wok et au carpaccio. L’entreprise commercialise ses produits en Belgique -dans plusieurs grandes surfaces-, ainsi qu’au Grand-Duché de Luxembourg, aux Pays-Bas et en Grèce. L’exportation représente 30% de son chiffre d’affaires.
Veviba se défend
“Une entreprise ultramoderne au service d’une viande héritière des meilleures traditions. Dans ce métier la tradition garantit la saveur et la technologie garantit la fraîcheur“, note toutefois sur son site le groupe qui assure que “le travail quotidien c’est de l’artisanat dans un environnement industriel exigeant en matière de qualité et de traçabilité“. La société souligne “produire une viande sous-vide ou en portions consommateurs respectant les normes d’hygiène les plus strictes“, satisfaisant notamment aux exigences du British Retail Consortium (BRC), “l’une des plus strictes dans le secteur alimentaire”.
Plusieurs témoignages apparus ces dernières heures dans les médias rapportent des conditions d’hygiène déplorables au sein de l’entreprise ainsi que des techniques malhonnêtes connues et la pratique éhontée du dumping social. Par ailleurs, selon un ancien employé qui s’exprime dans les journaux du groupe Sudpresse, les contrôles Afsca étaient habituellement rapidement expédiés.
La viande sortie de l’atelier de découpe de l’entreprise Veviba, mise en cause pour fraudes, pourrait présenter un risque pour la santé publique, selon l’Afsca. Les supermarchés travaillant avec Veviba ont retiré des rayons les produits incriminés.
Belga