Coercition reproductive, le Conseil des Femmes lance un appel à témoignages
La coercition reproductive vise à mettre une femme enceinte, grâce à différentes stratégies, sans qu’elle ne s’en rende compte. Cette violence entre partenaires intimes est encore tabou, un silence que le Conseil des Femmes souhaite briser en lançant un appel à témoignages pour quantifier cette problématique et mettre en place des mesures pour l’endiguer.
Préservatifs volontairement endommagés, contraception cachée, remplacée ou jetée, retrait du préservatif pendant l’acte sans que la femme ne s’en rende compte, autant de méthodes pour provoquer une grossesse non désirée pour la parternaire. La coercition reproductive est un problème de société, entraînant des grossesses non souhaitées qui peuvent mener à l’avortement.
Une étude au Canada montre que la coercition reproductive est à l’origine de 7 à 20% des cas d’IVG. En Belgique, aucune étude n’existe pour quantifier ce phénomène. Pour cette raison, le Conseil des Femmes lance un vaste appel à témoignages anonymes, témoignages essentiels pour mieux comprendre et pouvoir lutter contre cette forme spécifique de violence entre partenaires.
Vous avez vécu une forme de coercition reproductive ? Vous avez une amie qui l’a subie ? Vous pouvez remplir anonymement l’appel à témoignages ou contacter directement le Conseil des Femmes pour en parler (Giulia Stouffs, chargée de la recherche : 0477/08.87.07 et Sylvie Lausberg, présidente du CFFB : 0477/08.87.02).
- Interview de Sylvie Lausberg, Présidente du Conseil des Femmes, interrogée par Marine Guiet pour Toujours + d’actu