Code du bien-être animal: “Ce n’est pas un coup politique. On a assez traîné, ça suffit maintenant”
Reprendre et déposer le texte d’un ministre en exercice quand on est parlementaire de l’opposition, “ce n’est pas un coup politique”, réagit ce jeudi matin Aurélie Czekalski, députée bruxelloise MR, suite à la décision des trois partis d’opposition de soumettre au Parlement le code du bien-être animal défendu par le ministre Bernard Clerfayt. Bloqué au gouvernement bruxellois, le PS craint, qu’une fois envoyé au Parlement, ce texte fasse l’objet d’un amendement sur l’abattage rituel sans étourdissement.
“Nous avons décidé de prendre les devants parce que le bien-être animal, c’est une cause qui nous touche toutes et tous, qui est très importante pour le Mouvement réformateur. On a assez traîné en la matière. Nous attendons depuis le début de la législature. Il est reporté de gouvernement en gouvernement, ça suffit maintenant”, affirme la parlementaire dans Bonjour Bruxelles. “Ce code était la pierre angulaire de l’accord du gouvernement bruxellois. Et là, on constate une volonté de ne pas de déposer ce code au Parlement bruxellois, au gouvernement. Ça coince parce qu’il y a eu cette question de l’étourdissement. Peu importe qui a transmis ce texte. Ce qui compte, c’est qu’on ait enfin un débat politique de manière sereine au Parlement bruxellois et qu’on cesse de reporter ce dossier.”
“Ce texte peut être adopté tel quel. Mais si des groupes politiques souhaitent déposer un amendement, on peut le voter et notre position n’a pas changé en la matière. Pour nous, obliger l’étourdissement avant la mise à mort des animaux, c’est une question de bien-être animal. Ce n’est pas contraire à la liberté religieuse et au respect des communautés.”
Sur la question des délais, “c’est une question de volonté politique. Ca doit être approuvé par une séance plénière pour l’inscription à l’agenda. Et après, la balle est dans le camp du président de la Commission. C’est réaliste et c’est mathématiquement et démocratiquement possible.”