Le CD&V, le MR et la N-VA veulent soumettre le code du bien-être animal au Parlement bruxellois

Les trois partis d’opposition vont soumettre au parlement un texte identique à celui défendu par Bernard Clerfayt (DéFi). Le texte est bloqué par le PS depuis plusieurs semaines.

Coup de théâtre dans le dossier du code du bien-être animal. Ce texte défendu par le ministre Bernard Clerfayt est toujours bloqué au gouvernement bruxellois par le Parti Socialiste. Le PS craint, qu’une fois envoyé au Parlement, ce texte fasse l’objet d’un amendement sur l’abattage rituel sans étourdissement. 

Blocage injustifié

Or, le temps presse si les partenaires de la majorité souhaitent valider le texte sous cette législature.  C’est pourquoi des partis de l’opposition ont décidé de s’unir pour passer en force. Le MR, la N-VA et le CD&V ont annoncé leur intention de déposer eux-mêmes ce texte devant le Parlement et de le soumettre au vote des députés. Ils ont été rejoints dans leur démarche par le député socialiste Julien Uyttendaele. Ils motivent leur décision par la volonté de Bernard Clerfayt et de la majorité des partis du Parlement de voir une adoption rapide de ce texte. 

“Il n’est pas justifiable qu’un ou plusieurs partis gouvernementaux bloquent le processus démocratique et ignorent les souhaits du parlement”, déclare la N-VA au travers d’un communiqué commun avec les autres parties engagées.

Cour européenne des droits de l’homme

“Alors que Bruxelles est la dernière Région du pays à élaborer un code du bien-être animal et que le parlement fédéral s’apprête à inscrire le bien-être animal dans la Constitution, le blocage du texte par certains membres du Gouvernement est absolument désastreux” a réagi de son côté le libéral Gaëtan Van Goidsenhoven.

Bianca Debaets (CD&V) insiste également pour avoir une discussion rapide et sereine au Parlement. “Il est inacceptable que la démocratie soit bafouée de cette manière. D’autant plus que la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que les décrets flamand et wallon ne violaient pas la liberté de religion ou le principe de non-discrimination”.

De son côté, Julien Uyttendaele (PS) insiste sur la nécessité de respecter l’accord de majorité. “Il n’y a aucune raison valable de ne pas le voter dès lors qu’il est prêt et que la majorité est d’accord avec son contenu”, précise-t-il . “De nombreux textes de parlementaires n’ont pas été votés au Parlement en raison de l’arrivée de ce Code. Il serait donc inacceptable qu’il ne soit pas présenté aux membres de l’hémicycle”. 

Pour rappel, le point était à l’ordre du jour du gouvernement bruxellois, mais il a été reporté à la semaine prochaine.

BX1 – Photo : Belga

► Une interview de Gaëtan Van Goidsenhoven par Camille Paillaud