Cliniques Saint-Luc : lier soins pédopsychiatriques et nature avec un nouveau potager
Un nouveau potager vient de voir le jour aux Cliniques Universitaires Saint-Luc.
Au coeur du KAPP, l’hôpital de jour pédopsychiatrique des Cliniques Universitaires Saint-Luc, on retrouve désormais un petit havre de nature, de quelques mètres carrés : un potager, pour y concilier pédagogie, soins et nature. L’objectif est d’y amener les enfants, jusqu’à treize ans, qui présentent notamment des troubles du comportement (y compris alimentaires, mais aussi psychiques ou phobiques).
À l’origine du projet, Muriel Lossy, une institutrice de l’Ecole Escale, qui propose un enseignement spécialisé aux enfants hospitalisés dans le centre hospitalier bruxellois. “L’idée était de faire entrer l’extérieur dans l’hôpital : la nature, la biodiversité, le goût, les senteurs. Cela permet aux enfants de semer eux-mêmes, de voir progresser la plante, la voir germer, se documenter, connaître ses origines“, indique l’institutrice dans une vidéo partagée par les Cliniques Universitaires Saint-Luc.
Car, on le sait, les demandes en pédopsychiatrie, et notamment pour des troubles du comportement alimentaires, ont globalement augmenté suite à la crise sanitaire. Ainsi, en février dernier, l’UZ Brussel, à Jette, avait pris la décision d’augmenter son nombre de lits de soins dans ce domaine.
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Traiter les troubles alimentaires
“L’idée était de travailler différemment le trouble alimentaire, de trouver quelque chose de ludique autour de la problématique alimentaire” précise également Séloua Elakel, infirmière psychiatrique au KAPP, “Ils sont responsables du potager, ils doivent l’entretenir, tondre, arroser, cueillir ce qui est mûr. Ils font de la soupe, des gâteaux, des confitures. Savoir aussi ce que peut devenir l’aliment, ce qu’on peut en faire. Ça a développé un enthousiasme impressionnant chez les enfants“.
De même, au-delà de l’aspect purement alimentaire, le potager a pour but de devenir un lieu de calme, “qui amène de la sérénité aux enfants : c’est un espace vert où on peut s’évader. Quand on sent un enfant en difficulté, ou qui a besoin d’être à l’écart du groupe, c’est un endroit où on peut se retrouver, mettre des mots sur ses difficultés“, ajoute l’éducateur spécialisé Serdar Altiner.
Via un appel à projets
Le projets, qui vient de voir le jour, a été financé via un appel à projets de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en matière d’alimentation saine et de potagers.
“Et l’Ecole Escale, dont nous faisons partie, en tant qu’enseignant partenaire du KAPP, s’est engagée à pérenniser le projet, et nous a alloué un budget pour pouvoir le continuer dans le temps“, précise également Muriel Lossy, l’instigatrice du projet.
ArBr – Photo : Cliniques Universitaires Saint-Luc (capture d’écran)