Classes fermées : “le désarroi des parents pas du tout pris au sérieux par la ministre Muylle”, dénonce la Ligue des familles

Classe primaire vide - Ecole - Illustration Belga Eric Lalmand

La Ligue des familles a appelé ce jeudi le gouvernement à un “sursaut politique” face aux situations difficiles vécues par de nombreuses familles confrontées à devoir garder au pied levé leurs enfants dont la classe ou la crèche est placée en quatorzaine pour cause de coronavirus.

Après plusieurs cas la semaine passée en Wallonie et à Bruxelles, c’est à présent au tour de quatre cents élèves de primaire à Schaerbeek de se retrouver chez eux en quatorzaine suite à des cas de Covid dans l’équipe enseignante. “Des centaines de parents, qui s’ajoutent aux centaines d’autres déjà concernés, doivent donc trouver en quelques heures une solution de garde pour leurs enfants, et ce pour deux semaines. Malgré cette situation intenable, la ministre fédérale de l’Emploi vient d’indiquer qu’elle estimait que les parents disposaient de suffisamment de solutions avec les dispositifs existants“, s’offusque jeudi la Ligue, qui se dit “abasourdie” par de tels propos.

La ministre avance des solutions pour enfants malades, mais les parents ne peuvent pas y recourir puisque les enfants ne sont pas malades mais en quarantaine. Elle ose même parler du congé sans solde – mais enfin, combien de parents peuvent se permettre de perdre deux semaines entières de salaire ? -. Le désarroi des parents concernés n’a absolument pas été pris au sérieux par la ministre“, tonne Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des familles.
Celle-ci a aussi pris contact avec la Première ministre Sophie Wilmès, ainsi que plusieurs autres ministres fédéraux, mais sans réponse jusqu’à présent, selon la Ligue. Elle demande également que la Fédération Wallonie-Bruxelles fasse bien respecter les modalités qu’elle a arrêtées concernant la fermeture de classes pour causes sanitaires. “En Fédération Wallonie-Bruxelles, les ministres Désir (Education) et Linard (Enfance) ont bien rappelé les conditions précises dans lesquelles les établissements devaient fermer, mais quelques jours plus tard, une école entière fermait dans des conditions non prévues par leur circulaire. Il n’est pas tolérable que chaque école applique ses propres critères“, estime la Ligue des familles.
Depuis la rentrée, le nombre de parents en difficulté s’accroit chaque jour et du côté politique, c’est le calme plat, comme si la situation allait se résoudre par elle-même. Ce n’est pas le cas : il y a urgence. Si, quand une école ferme, les parents doivent mettre les enfants chez leurs grands-parents parce qu’ils n’ont pas d’autre solution, cela n’a aucun sens pour la santé publique. Si l’on veut que ces mesures sanitaires soient utiles, il est indispensable de donner à chacun les moyens de les faire respecter“, conclut Christophe Cocu.
Belga (Belga : Photo : Eric Lalmand)