Cieltje Van Achter (N-VA) : “Nous voulons une Région bruxelloise forte avec plus de compétences”
Cieltje Van Achter (N-VA), cheffe de groupe au parlement bruxellois, était l’invitée politique de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles ce matin. Ensemble, ils sont revenus sur les ambitions du parti.
La NVA au pouvoir en 2024 à Bruxelles, la formation politique y songe-t-elle ? “Ce sont les électeurs qui le décideront. Il faudra que les Bruxellois votent pour d’autres partis que ceux au pouvoir depuis bien longtemps, sinon, ça ne sera pas possible”, explique Cieltje Van Achter (NVA). “Ensuite, je prends acte. Je fais de la politique pour réaliser des choses pour les Bruxellois. Nous faisons beaucoup de propositions constructives dans différents domaines. Dans l’opposition, c’est très frustrant. Elles sont souvent rejetées”.
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Dans la presse, plusieurs figures politiques bruxelloises, dont Rudy Vervoort (PS), le ministre président du gouvernement régional, se sont exprimées sur la question. Selon elles, si la N-VA était mathématiquement incontournable, il faudrait prendre le parti dans la majorité. Sur nos ondes, Rachid Madrane (PS), le président du parlement bruxellois, a même expliqué que la N-VA avait un comportement au parlement tout à fait compatible avec entrée dans une majorité. En revanche, d’autres partis francophones ne sont pas de cet avis. DéFI a notamment indiqué être opposé à toute participation de la formation flamande, et le fera via tous les mécanismes possibles. “Je trouve ces propos absurdes. J’ai même entendu qu’ils songeaient si nécessaire à nous accorder un poste ministériel sans réel portefeuille de compétences. DéFI est un parti qui dit faire preuve de valeurs et de bonne gestion. C’est tout le contraire quand on entend des propos pareils”.
Vers un système tricéphale ?
La N-VA souhaite une Région bruxelloise forte avec plus de compétences. “C’est dans notre programme depuis 2014”, explique la cheffe de groupe N-VA. Mais le président du parti nationaliste Bart De Wever propose deux ministres pour gérer certaines compétences exercées pour le moment par le gouvernement fédéral. L’un pour les flamands, l’autre pour les francophones. Les dossiers seraient donc administrés de manières différentes et des budgets séparés. Dans cette configuration, que faire des intérêts bruxellois ? “Nous pourrions même envisager trois ministres. Ça dépend des matières. Au fédéral, on se rend compte que les dossiers sont bloqués. Les Flamands veulent une politique d’emploi différente que les Wallons et même que les Bruxellois”, détaille Cieltje Van Achter.
Ma. Ar. – Photo : BX1