Christophe Hardiquest, ex-chef de Bonbon, de retour à Bruxelles avec un nouveau concept
Il avait surpris tout le monde en fermant son restaurant étoilé Bonbon, avenue de Tervuren. Aujourd’hui, le chef Christophe Hardiquest a repris les fourneaux du restaurant “La Mère Germaine” à Châteauneuf-du-Pape dans le sud de la France et il rouvre à Bruxelles un nouvel établissement, “Menssa”, dans l’ancien Bonbon.
Il ne reste que quelques vestiges de l’ancien restaurant. Tout a complètement changé : le nom, la salle, le concept et surtout la carte. “Cela n’a plus rien à voir avec ce que je faisais chez Bonbon”, explique Christophe Hardiquest. “Bonbon était un restaurant bourgeois où il était bon de manger une magnifique Saint-Jacques – que j’adorais et que j’adore toujours – mais aujourd’hui ce qui va m’intéresser, c’est de travailler des produits que les autres ne travaillent pas comme de la queue de cochon, du cheval, des murex, des boulots…“,
Le chef doublement étoilé veut être plus libre dans sa cuisine, et une nouvelle étoile n’est pas sa priorité. “Je n’ai pas envie de penser à ça, parce que le challenge n’est pas là pour moi aujourd’hui“, assure-t-il. “Le challenge est dans l’approche culinaire. Si j’arrive demain à développer une vision particulière avec mes jeunes collaborateurs, c’est ça qui compte en priorité.”
S’adapter à la crise
Avec la crise, le prix des produits est aujourd’hui de 30 à 40% plus cher sur le marché, sans compter l’augmentation des factures de gaz et d’électricité. Il faut donc s’adapter. Le concept est plus familial, avec moins de couverts et une équipe réduite passant de 24 à 8 personnes.
Les travaux réalisés par une architecte bruxelloise ont duré quatre mois. Les matériaux sont belges, tout comme les produits.
Le prix des menus, lui, n’a pas beaucoup changé : entre 250 et 300 euros. L’ouverture est prévue le 7 février prochain.
■ Reportage de Camille Tang Quynh, Frédéric De Henau et Pierre Delmée