Christophe De Beukelaer veut autoriser les agents de sécurité de la Stib à intervenir au-delà de la zone payante

Christophe De Beukelaer, député bruxellois et et président des Engagés Bruxelles était l’invité de 8h15 dans Bonjour Bruxelles. Il a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley. 

Interrogé sur les problèmes de sécurité liés aux trafics de drogue dans la capitale, Christophe De Beukelaer met en garde : “Cette criminalité est en train de se déplacer. J’ai des témoignages de bourgmestres des communes plus périphériques qui disent ‘attention, chez nous aussi c’est en train de gronder dans certaines cités’. Si c’est pour faire comme à la gare du Mid, intervenir de manière répressive et envoyer toute la criminalité vers le Peterbos ou Cureghem, ce n’est pas comme ça qu’on va régler le problème de manière globale.

Pour le député bruxellois, il faut un renforcement policier, même si la Région ne l’a pas obtenu de la part du fédéral. “Il faut obtenir au moins 842 policiers, simplement pour remplir le cadre, pour que la police puisse faire son travail.

“Eviter l’armée dans la rue”

Cependant, il n’est pas d’accord avec l’idée de réinstaurer la présence de militaires dans la rue pour libérer des policiers sur le terrain. “On doit tout faire pour éviter l’armée dans la rue.

A la place, il propose de donner plus de pouvoirs aux patrouilleurs de la Stib en les formant et en les autorisant à intervenir au-delà  de la zone payante. Il estime que cela soulagerait les policiers. “Aujourd’hui, on a 300 agents de sécurité de la Stib qui sont sous-utilisés sur le réseau. Car ils ont le statut de “vigiliste” qui ne leur permet pas d’intervenir de manière correcte sur le réseau. Ils ne peuvent intervenir que dans les zones payantes et pas dans les abords. Or, on sait que la criminalité déborde de la ligne rouge de cette zone payante. Ils sont mal équipés, eux-mêmes me le disent. Ils se plaignent que les passants les prennent pour des postiers… sans offense aux postiers, évidemment. Mais leur boulot doit être un boulot de sécurité et d’intervention.

Selon Christophe De Beukelaer, ces agents ne doivent pas être armés avec des armes à feu mais au moins être mieux équipés pour pouvoir intervenir dans des situations problématiques.

Rédaction