Charles Picqué, un bourgmestre sur le départ
Charles Picqué a envoyé sa lettre de démission vendredi, le lendemain du dernier conseil communal saint-gillois. C’est Jean Spinette qui le remplacera à la tête de la commune, plus officiellement à la rentrée après la traditionnelle enquête de moralité du parquet. Avant cela, celui qui fut mayeur 37 ans est venu s’expliquer dans +d’Actu.
À la question “qu’allez-vous faire ? Cultiver votre potager ? Ranger votre collection de robots ?”, Charles Picqué répond : “Il faut consacrer un peu de temps aux voyages et aux musées, mais aussi à faire des choses plus sérieuses, comme du coaching pour de jeunes entrepreneurs”.
S’il y a un mea culpa à faire, il faut sans doute rappeler “l’impossibilité de mettre en place la métropole urbaine bruxelloise. C’est pourtant dans l’intérêt des trois régions et du Brabant flamand. Mais je redoute que les rapports de force favoriseront demain encore davantage les flamands”, détail Picqué.
Autres mea culpa : “la mixité socioculturelle qui n’est pas atteinte partout dans Bruxelles. Il y a des signes inquiétants d’entre-soi. Et le bourgmestre d’enchaîner, je crains le repli affinitaire dans la société de demain. Il y a aussi des problèmes d’infrastructures. Il ne faut pas perdre le lien avec les wallons, car c’est avec leur appui que l’on a pu créer la région et obtenir son financement.”
Réagissant aux propos de Pascal Smet dans La Libre, “si le projet est bon, tu le fais, malgré la volonté des gens et à la fin, ils sont contents”, Charles Picqué précise, “dire que l’on a toujours raison et que la population nous donnera raison est un peu réducteur”.
Fana d’entomologie, Picqué va désormais s’intéresser aux insectes pollinisateurs.
■ Interview de Charles Picqué, par Jean-Jacques Deleeuw, au micro de +d’Actu.