Chantier du Palais du Midi : “C’est tout un quartier qui va être impacté”, s’inquiètent les commerçants
La semaine dernière, nous apprenions la suspension du chantier du Métro 3 suite à des imprévus liés à l’étanchéité sous le Palais du Midi. Même s’il existe quelques options, celles-ci ne font pas l’affaire des habitants du quartier de Stalingrad. Nour Eddine Layachi, représentant des commerçants du quartier, est l’invité du 12h30.
Pour le moment, deux options sont sur la table. Soit installer des piliers très profondément, avec un coût de 170 millions d’euros et huit ans de travaux – ce qui n’arrange pas du tout la SNCB – soit enlever le toit du Palais du Midi. Cette seconde option proposée par la société de transports a beaucoup fait réagir dans le quartier, où ce bâtiment est devenu emblématique pour les riverains. Un problème qui aurait pu être prévu bien plus tôt, selon le représentant.
“On parle vraiment ici d’une saga“, estime Nour Eddine Layachi. “J’ai retrouvé un courrier que j’avais envoyé en 2016 à la Ville de Bruxelles dans lequel on parlait déjà d’inquiétudes. C’était prédit, parce qu’il y a déjà eu des précédents.”
Aujourd’hui, les riverains veulent se montrer constructifs, mais sont inquiets. “Malgré les coups de fil que l’on a donné à gauche à droite, on ne peut pas nous confirmer les délais ni les montants. Nous sommes donc inquiets pour nous, mais aussi pour une région qui va dépenser 170 millions d’euros.”
“C’est tout un quartier qui va être impacté”
“Concernant le Palais du Midi, c’est dramatique car vous ne pouvez pas annoncer à un commerçant qui a passé sa vie à construire un projet qu’il doit quitter du jour au lendemain. Surtout, qu’il ne sait pas pour quand, comment et pour combien de temps. Au-delà de ça, un commerçant travaille dans un environnement. C’est tout un quartier qui va être impacté“, s’inquiète Nour Eddine Layachi.
Selon lui, le Palais du Midi représente une vitrine pour les visiteurs du quartier dont les commerçants seraient privés pendant toute la durée des travaux.
Il pointe par ailleurs le manque de transparence et de concertation de la part des autorités dans ce processus. “Nous allons laisser le temps à la Région de construire le meilleur projet possible avec l’entreprise et nous, nous sommes prêts à nous mettre autour de la table pour voir le dossier dans sa globalité et trouver des solutions individuelles pour chaque commerçant”, annonce-t-il.
■ Une interview de Nour Eddine Layachi au micro de Vanessa Lhuillier et Fanny Rochez