Changement climatique : la VUB lance un projet de cartographie de glaciers

VUB Logo Illustration Campus Etterbeek - Belga Benoit Doppagne

La Vrije Universiteit Brussel (VUB) a annoncé vendredi le lancement en octobre du projet de recherche destiné à cartographier les glaciers. Le climatologue Harry Zekollari souhaite ainsi enregistrer et prévoir l’évolution des glaciers “dans le contexte du changement climatique”.

Les modèles 3D devraient montrer comment les glaciers évolueront jusqu’en 2300, et l’impact de cette transformation sur les mers. Si des recherches similaires sont déjà menées sur les deux calottes glaciaires, l’évolution sur le long terme des glaciers n’a encore jamais été cartographiée.

Or, leur fonte est responsable de 25 à 30% de l’élévation annuelle du niveau de la mer, relève Harry Zekollari. Aujourd’hui, cette hausse est d’environ 4 millimètres par an. “Si tous les glaciers fondaient, le niveau de la mer grimperait de 30 à 40 centimètres“, ajoute le climatologue. Par rapport aux calottes glaciaires, “les glaciers sont beaucoup plus sensibles au réchauffement climatique et seront les premiers à fondre“, prévient-il. Selon le climatologue, “les installations portuaires belges, ainsi que le littoral, seront certainement affectés par cette hausse des eaux à relativement court terme“.

Un projet qui veut alerter

Si la hausse moyenne des températures reste dans les années à venir limitée entre 1,5 et 2 degrés, Harry Zekollari prévoit qu’un tiers de la masse totale des glaciers actuels subsistera. “Dans le pire des scenarii, les glaciers des Alpes perdront jusqu’à 95% de leur volume“, annonce-t-il. Cela signifierait des conséquences majeures sur l’approvisionnement en eau. “Avec des projections jusqu’en 2300, nous espérons informer les politiques sur le long terme afin que les pays où l’eau des fontes est vitale puissent prendre des mesures pour garantir l’approvisionnement en eau“, conclut le climatologue de la VUB.

Le Fonds pour la recherche scientifique prévoit près d’un million d’euros pour ce projet qui s’étalera sur cinq ans.

Belga – Image / Benoit Doppagne