“C’est le groupe le plus vulnérable”: les familles monoparentales au centre d’un colloque au Parlement bruxellois

65.000 familles sont monoparentales à Bruxelles. Dans 85% des cas, ce sont des femmes qui doivent assumer seules l’organisation et les charges financières et mentales. Le risque de tomber dans la pauvreté est donc accru. Une matinée de réflexion aura lieu au Parlement bruxellois ce mercredi. Pour en parler, la députée socialiste Delphine Chabbert était l’invitée du 12h30.

Les familles monoparentales sont plus sujettes à la pauvreté, c’est ce qu’avance la députée Delphine Chabbert : “Toutes les études l’attestent. C’est un cumul de difficultés. Vous n’avez plus qu’un seul salaire ou qu’une seule allocation. Vous avez beaucoup plus de frais que vous devez assumer seul. Mécaniquement, ça renforce un risque de pauvreté“, explique-t-elle sur le plateau du 12h30.

Souvent, dans 85% des cas, la monoparentalité concerne des femmes. “Ce sont des femmes moins formées, qui ont des emplois moins rémunérés et qui sont beaucoup plus isolées. Tous ces éléments cumulés font qu’il y a un réel risque de pauvreté“, ajoute la députée.

Un colloque pour trouver des mesures concrètes

Cela nous fait dire, au Parti Socialiste, que c’est le groupe le plus vulnérable et le groupe pour lequel on devrait avoir les mesures les plus fortes“, déclare Delphine Chabbert pour justifier la tenue de la colloque sur la question au Parlement bruxellois, ce mercredi. “C’est surtout pour rendre visibles ces femmes“, complète-t-elle.

Un plan régional de soutien aux familles monoparentales a déjà été mis en place. “Maintenant, je crois qu’il faut passer à la vitesse supérieure. C’est une cocotte minute à Bruxelles“, déclare Delphine Chabbert. “Il faut se donner des directions, des mesures très concrètes à tous les niveaux de pouvoir“.

■ Entretien de Delphine Chabbert, députée socialiste au Parlement bruxellois, réalisée par Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier