Céline Fremault (CDH): “En politique, il est sain de pouvoir reconnaitre une défaite”

Céline Fremault, ministre bruxelloise de l’Environnement en affaires courantes et vice-présidente du CDH, est l’invitée de l’interview politique ce jeudi. Elle a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw.

Le CDH a décidé mercredi, à l’issue d’un Bureau extraordinaire, de siéger dans l’opposition au niveau fédéral et dans les entités fédérées. Le parti centriste constate sa défaite électorale le 26 mai et refuse d’ignorer le “signal” des électeurs. Première question à Céline Fremault: pourquoi une telle décision?

Le CDH a perdu un tiers de ses élus sur l’ensemble de ses effectifs. Nous avons eu beaucoup de débats, durant la période pré-électorale. Et à chaque fois que vous, journalistes, vous interrogez sur quelles sont les configurations qui nous sembleraient les plus opportunes pour développer du travail en commun, avoir des projets, je remarque toujours que l’ensemble des formations politiques dit: il faudra tenir compte du signal de l’électeur. Et je pense que c’est bon et sain, en politique, de pouvoir reconnaitre une défaite. Avoir l’humilité de la reconnaitre. Et tenir compte du signal de l’électeur c’est considérer que les Bruxellois et les Wallons n’ont pas donné de feu vert au CDH pour continuer. […] Nous avons donc fait le choix de l’opposition et de la force que représente cette opposition.”

Ces résultats des élections pour le parti, à qui la faute? “Il y a toujours une question de personne. Mais il y a un déclin aujourd’hui du parti de façon constante. La question du centre se pose. On est dans un message plus nuancé, mais est-il audible? Ce sont des partis beaucoup plus clivants qui ont gagné les elections. Maintenant, l’affaire de Benoit Lutgen (qui a débranché la prise en Wallonie, NDLR), cela peut être un facteur comme un autre. Le fait d’avoir aussi toute une série de parlementaires qui nous ont quittés. J’ai du mené une liste régionale avec peu de parlementaires représentés.”

Rédaction

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