Les cas de rougeole en forte hausse à Bruxelles : une maladie encore plus agressive pour les jeunes
Le nombre de cas de rougeole a fortement augmenté en Europe ces dernières années. Bruxelles et la Wallonie n’y échappent pas en ce début d’année. Treize cas ont été recensés au sud du pays en 2019 contre seulement deux sur les deux premiers mois de 2018. L’Agence wallonne de la santé (AVIQ) rappelle vendredi l’importance de la vaccination.
La hausse est encore plus fulgurante en Région bruxelloise où 24 cas de rougeole ont été déclarés et confirmés contre 13 cas sur l’ensemble de l’année 2018. “La majorité des patients touchés sont de jeunes adultes ayant des liens avec des pays dans lesquels la rougeole fait des ravages (France, Roumanie, Ukraine…)“, pointe le docteur Romain Mahieu, de l’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale.
À l’échelle européenne, 80.000 personnes ont été contaminées l’an dernier, 15 fois plus qu’en 2016, et 72 adultes et enfants sont décédés. La rougeole n’est pas traitée par des antibiotiques. Elle se caractérise par l’apparition de fièvre, d’une toux, d’un rhume et d’une conjonctivite avec ensuite l’apparition de plaques rouges sur la peau (qui le plus souvent débutent au niveau de la tête pour ensuite s’étendre sur le tronc et le reste du corps). Les malades sont souvent très abattus.
La rougeole se transmet de personne à personne et est très contagieuse. Cette maladie peut entraîner de graves complications et des hospitalisations, explique l’AVIQ. Celle-ci appelle les citoyens à vérifier leur carte de vaccination et celle de leurs enfants. Deux doses de vaccins, généralement administrées à un an et à douze ans, offrent une protection très élevée à vie. Un quart de la population n’aurait pas reçu la deuxième dose. Pour les adultes non ou insuffisamment vaccinés, la vaccination peut être réalisée auprès du médecin traitant. (avec Belga)
■ Reportage de Thomas Dufrane, Camille Dequeker et Charles Vandenbossche.