Caroline Van Wynsberghe : “Ne dites plus métiers en pénurie mais fonctions critiques”
La liste annuelle des métiers en pénurie et des fonctions critiques a été publiée le 1er juillet par Actiris. Même si le nombre révélé reste stable par rapport à l’année dernière, la méthodologie et la nomenclature ont bel et bien changé.
Depuis cette année, Caroline Van Wynsberghe, analyste du marché de l’emploi pour Actiris en charge de l’étude des métiers en pénurie de la Région Bruxelles-Capitale, a décidé de ne plus parler de métiers en pénurie mais de fonctions critiques. “Nous parlons de pénurie quand il y a un manque quantitatif de candidats. Les fonctions critiques sont expliquées, quant à elles, de plusieurs manières. Cela peut être par manque de candidats, mais aussi pour des raisons qualitatives, liées aux profils des candidats et aux exigences des employeurs“. Pour elle, il y a un manque de correspondance entre les exigences des employeurs et les compétences des candidats. “La 3è source des fonctions critiques concerne les conditions de travail ou la perception de ces conditions de travail“, ajoute Caroline Van Wynsberghe.
De manière générale, la crise a renforcé des tendances déjà présentes sur le marché de l’emploi comme le secteur des soins de santé où les conditions de travail sont difficiles. “Un autre exemple pourrait être le secteur du numérique. Si l’on se projette vers l’avenir, nous savons que nous allons avoir besoin d’encore plus de ces profils-là“, ajoute-t-elle. “Aujourd’hui, nous voyons que les postulants veulent trouver un sens dans leur fonction”
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■ Interview de Caroline Van Wynsberghe réalisée par Jean-Jacques Deleeuw dans + d’Actu.