Budget Fédéral : “Une série de réformes historiques”, selon Bart De Wever, “un tournant inquiétant” pour Ecolo, “sans vision” pour DéFI

Le gouvernement fédéral s’est accordé vendredi soir sur son budget 2025, la loi-programme qui exécute des réformes convenues par les partis de l’Arizona et une série de points liés à la Défense, la Justice ainsi que l’Asile et la Migration.

“Il y a une série de réformes que l’on peut qualifier d’historiques”, a affirmé le Premier ministre, Bart De Wever, à l’issue d’une réunion de 14 heures en comité restreint. Comme annoncé les allocations de chômage seront limitées dans le temps à partir du 1er janvier 2026. Une exception sera prévue pour les personnes qui sont en formation pour un métier en pénurie avant cette date ainsi que, de manière pérenne, pour les métiers de la santé. Parallèlement, le montant des allocations sera augmenté durant la première période de chômage.

Un “droit au rebond”, c’est-à-dire la possibilité de démissionner de son emploi en ayant le droit à des allocations de chômage, sera mis en place. D’autres mesures seront prises, comme une dispense de cotisations sociales pour les entreprises afin de stimuler leur compétitivité à hauteur d’un milliard d’euros. L’indexation des pensions les plus hautes, à partir de 5.250 euros, sera limitée à un montant forfaitaire modeste. La Justice, qui a fait durer les discussions une partie de la soirée, recevra des moyens à hauteur de 150 millions d’euros, notamment pour lutter contre la surpopulation carcérale. Il y a quelques semaines, le gouvernement avait convenu d’accélérer l’augmentation du budget de la Défense afin d’atteindre les 2% du PIB à partir de cette année.

Il a mis en œuvre la mesure et recourra à la clause budgétaire dérogatoire européenne, l’emprunt européen annoncé en matière de défense, un dividende de Belfius ainsi que l’argent de l’impôt des sociétés issus des avoirs russes gelés. La trajectoire est définie pour la législature, mais chaque année, une négociation devra avoir lieu pour trouver les moyens. En matière d’asile, il a notamment été décidé de durcir encore les conditions du regroupement familial.

■ Reportage de Léa Dubuc, Charlotte Verbruggen, Guillaume Bruwier et Djôp Medou Mvondo 

Un “accord de Pâques” au goût amer, pour la CSC

La CSC a déploré dimanche le contenu de l’accord de Pâques conclu par le gouvernement fédéral.

Pour le syndicat social-chrétien, la limitation de la durée des allocations de chômage est une “décision absurde. Pas moins de 120.000 demandeurs d’emploi perdront leurs allocations de chômage. Or, personne ne peut prouver que ces travailleurs et travailleuses retrouveront un emploi ni que le marché du travail s’améliorera grâce à cette limitation dans le temps… Qu’en est-il du manque d’opportunités d’emploi”, a interrogé le syndicat dans un communiqué.

Aux yeux de celui-ci, dans le même temps, les entreprises profitent de réductions de cotisations sociales, malgré un contexte budgétaire tendu. Selon le Bureau du Plan, une restriction des allocations de chômage à un an permettrait une économie de 2,5 milliards d’euros, et à deux ans environ 1,5 milliard. Il ne s’agit toutefois pas d’une économie, mais “d’un coup de pouce budgétaire”, les coûts pour la société restant présents via un transfert de charges vers les autorités locales et d’autres régimes de sécurité sociale. Par ailleurs, la CSC considère que la conviction que la limitation des allocations de chômage constitue l’incitant financier ultime pour amener plus rapidement les gens à travailler va à l’encontre de toutes les recherches. Celles-ci montrent que des sanctions au niveau des allocations ratent complètement leur cible. Des analyses indiquent qu’une grande majorité des demandeurs d’emploi exclus ne sont pas en mesure de trouver un emploi rapidement faute d’une offre adéquate.  Enfin, limiter les allocations de chômage dans le temps revient aussi à nier la responsabilité des employeurs. “Cela ne créera pas d’emplois convenables et ne fera pas disparaître la discrimination. Pour ce faire, une réelle politique s’impose. Tel est le défi que nos gouvernements (fédéral et régionaux) doivent relever”, a souligné la CSC.

Des mesures “one shot” sans vision, et du flou dans plusieurs domaines – Rohonyi (DéFI)

Le budget fédéral adopté au cours de la nuit de vendredi à samedi pèche par des mesures sur le court terme, et du flou dans plusieurs domaines comme les compensations financières pour les communes, le soutien à la Police Judiciaire Fédérale et aux zones de police à Bruxelles et les moyens de financement de la Défense. Tel est le point de vue exprimé par la présidente de DéFI, Sophie Rohonyi sur “X”.

Le gouvernement fédéral s’est accordé vendredi après 14 heures de réunion sur le budget 2025, la loi-programme, ainsi qu’une série d’éléments liés à la Défense, la Justice, l’Asile et la Migration. “Notre pays méritait une trajectoire budgétaire sur le long terme, avec un investissement dans ses travailleurs et ses services publics. Pas des one-shot sans vision”, a jugé la présidente de DéFI.  Sophie Rohonyi concède que certaines demandes de sa formation politique comme la dérogation de l’exclusion du chômage pour les artistes et personnes en formation dans des secteurs en pénurie ont été rencontrées.

Par contre “le flou reste total quant aux compensations prévues pour les communes, aux sources de refinancement de notre Défense, ou encore au soutien à la Police Judiciaire Fédérale et aux zones de police des grandes villes confrontées au narcotrafic. Nos concitoyens méritent des engagements clairs!”, a-t-elle encore dit.

Les syndicats saluent une nouvelle vision pour les prisons

Les syndicats du personnel pénitentiaire ont réagi samedi de manière prudemment positive au volet justice de l’accord du gouvernement fédéral. Ils soulignent également une différence de style entre la ministre et ses deux prédécesseurs de tendance libérale.

Le gouvernement a décidé vendredi soir d’ajouter 150 millions d’euros au budget de la Justice cette année. Ce qui sera notamment utilisé pour s’attaquer à la surpopulation carcérale. La ministre Annelies Verlinden (CD&V) souhaite construire des unités modulaires pour étendre temporairement la capacité des prisons. “Nous constatons une différence remarquable avec ses deux prédécesseurs”, déclare Frank Conings du syndicat chrétien. “Nous voyons plus d’engagement, d’initiative et de résultats. Les précédents ministres ont causé beaucoup de problèmes, ce retard doit maintenant être rattrapé.”

Jef Tackx du syndicat socialiste est également optimiste. “J’ai l’impression que cette ministre cherche davantage une approche structurelle des problèmes, à long terme”, dit-il. Les syndicats critiquent notamment l’accent mis sur l’exécution des peines par les précédents ministres. La seule statistique importante est celle de la récidive, estiment-ils. Le plus grand défi sera le recrutement de personnel pour la nouvelle capacité carcérale. “Le cadre actuel du personnel n’est déjà pas rempli”, relève Jef Tackx. “Les barèmes salariaux n’ont pas été ajustés depuis vingt ans, ce qui nous rend non compétitifs sur le marché du travail.” “Il faut agir de manière plus proactive”, ajoute Frank Conings. “Dès qu’on sait que de nouveaux postes vont être créés, il faut commencer à recruter et à former afin d’avoir suffisamment de personnes prêtes dès le premier jour. Cela a parfois été différent dans le passé.”

Le gouvernement souhaite conclure un nouvel accord social avec les syndicats encore cette année.

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“Nous voulons aider les personnes sur la touche à retravailler”, dit Frank Vandenbroucke

“Avec cette première série de nouvelles mesures, nous franchissons une nouvelle étape dans notre politique de ‘Retour au Travail’. Nous voulons aider les personnes qui restent aujourd’hui sur la touche à faire le pas pour reprendre le travail”, réagit samedi le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, après l’accord du gouvernement fédéral sur son budget 2025.

“La politique fédérale de ‘Retour au Travail’ (ReAT) n’est pas une simple série de mesures isolées, c’est un plan global destiné à mieux soutenir les personnes en incapacité de travail de longue durée”, peut-on lire dans le communiqué émanant du cabinet de Frank Vandenbroucke. “C’est un vaste mouvement social dans lequel médecins, employeurs, mutualités, prestataires de services privés et publics, ainsi que les malades eux-mêmes ont un rôle à jouer.”

Parmi les mesures prises afin de réduire le nombre de malades de longue durée, il a notamment été décidé de contrôler de plus près les médecins qui prescriraient trop de congés maladie. De leur côté, les employeurs seront eux aussi sensibilisés en étant davantage mis à contribution dans le paiement des deux premiers mois du congé maladie.  Le nouveau gouvernement attend “des médecins qu’ils se concentrent davantage sur ce qu’une personne est encore capable de faire, plutôt que sur ce qu’une personne n’est plus en mesure de faire”. Dans ce cadre, une attention particulière sera accordée au nombre de certificats délivrés, mais aussi à la la durée des certificats délivrés, ce qui permettra d’identifier les “outliers”, soit ceux qui sortent du lot, révèle le communiqué.

Dans un premier temps, des justifications seront ainsi demandées à ces médecins quant à leur comportement prescripteur. Si ce comportement n’est pas modifié à l’avenir, il sera assorti de sanctions financières. Et, pour pouvoir comparer ces chiffres, une banque de données qui contiendra tous les certificats délivrés est en train d’être créée. Au départ, il s’agira de tous les certificats pour une incapacité de travail de 14 jours et plus, mais d’ici la fin de l’année, cette banque de données reprendra toutes les attestations (à partir d’un jour d’incapacité de travail), fait savoir le cabinet. C’est la raison pour laquelle, à partir du 1er juillet 2025, les certificats d’incapacité de travail papier ne pourront plus être délivrés. Les mutualités seront également davantage responsabilisées dans leurs activités de remise au travail des malades de longue durée. Une enveloppe allant jusqu’à 15% des frais d’administration sera progressivement isolée d’ici 2029.

La répartition de cette enveloppe entre les organismes assureurs se fera en fonction de leur taux de réussite dans l’organisation d’actions d’accompagnement des personnes reconnues en incapacité vers la reprise du travail. “Une personne qui peut travailler se sentira mieux”, estime Franck Vandenbroucke. “C’est pour cette raison que nous voulons accompagner le mieux possible les personnes en maladie de longue durée vers leur reprise du travail. C’est une mesure qui bénéficie aussi bien aux intéressés qu’à la société.” “Il s’agit d’offrir des opportunités, sans mettre sous pression. En collaborant, nous pouvons faire la différence pour toutes les personnes qui restent sur la touche aujourd’hui, mais qui demain, auront la volonté et la capacité de s’y remettre”, insiste le ministre.

L’accord budgétaire marque “un tournant inquiétant”, alerte Ecolo

Ecolo juge samedi “inacceptable” l’accord budgétaire de Pâques conclu vendredi par le gouvernement fédéral. “La trajectoire d’austérité est confirmée, sans le moindre rééquilibrage, malgré la mobilisation importante des travailleurs, tandis qu’un effort militaire sans précédent est lancé… Sans cadre, ni transparence, ni débat démocratique”, dénonce le parti écologiste. Il décrit un “tournant inquiétant”.

Les Verts décrivent un “chèque en blanc pour les industries de la guerre, financé en faisant les poches des citoyens”, alors que le gouvernement s’est engagé à atteindre 2% du PIB pour la Défense dès cette année. Ecolo déplore notamment une réduction de 586 millions pour l’enveloppe bien-être et de 50 millions dans le budget de la SNCB. “Notre gouvernement reste sourd aux urgences sociales, climatiques et démocratiques et, sans la moindre stratégie d’investissement et de défense européenne cohérente, dilapide l’argent des gens en dépenses militaires à la petite semaine”, analyse le parti écologiste. Il pointe aussi du doigt un refinancement insuffisant de la Justice. Ecolo appelle à “une autre voie” avec un budget “qui répond aux besoins concrets des citoyens”. “Avec ces accords de Pâques, le gouvernement prend vraiment les Belges pour des cloches,” résume la co-présidente Marie Lecocq

Prolongation de la déductibilité des hybrides et TVA à 6% sur la démolition-reconstruction

Le gouvernement fédéral a approuvé une série de mesures fiscales à l’occasion de son accord de Pâques conclu vendredi. La déductibilité des véhicules hybrides est prolongée et la TVA sur les projets de démolition-reconstruction destinés à la vente passe de 21 à 6%, annonce samedi le cabinet du ministre des Finances et des Pensions Jan Jambon.

Les mesures fiscales et celles pour les pensions sont “nécessaires pour remettre ce pays sur les rails”, selon le cabinet du ministre. “Les efforts nécessaires requièrent en partie la participation des épaules les plus fortes. Nous le faisons notamment avec un meilleur contrôle de la taxe sur les comptes-titres​, la disparition de la fiscalité de l’habitation fédérale mais aussi avec une réforme de la déduction RDT (Revenus Définitivement Taxés, NDLR) et une augmentation de 6 à 21% de la TVA pour les chaudières à combustibles fossiles.”

Le gouvernement fédéral a aussi décidé de prolonger la période de transition pour les voitures hybrides et espère convaincre les travailleurs indépendants de passer à un nouveau modèle plus économique. Plus de 300.000 indépendants conduisent encore une voiture à moteur à combustion de plus de cinq ans, malgré les avantages fiscaux accordés aux voitures électriques. Concrètement, il est prévu une période de transition pour les hybrides avec une déductibilité de 75% jusqu’à fin 2027. Elle diminue ensuite progressivement pour devenir nulle à partir de 2030. Seules les voitures hybrides les plus écologiques peuvent bénéficier de cette déductibilité. Par ailleurs, le taux de TVA permanent à 6% pour les projets de logements via la démolition-reconstruction réjouit la fédération de la construction Embuild. Il s’agit d’un “levier important pour soutenir la rénovation et l’extension nécessaire du parc résidentiel”, réagit-elle. Le plafond du “flexi-salaire” passe lui de 12.000 à 18.000 euros. Tant que les revenus du travailleur provenant de flexi-jobs restent inférieurs à ce plafond fiscal annuel, aucun précompte professionnel n’est dû sur ce flexi-salaire.

Le signal de la rue n’a pas été entendu, regrette Groen

Les économies restent déséquilibrées dans l’accord sur le budget 2025 et le gouvernement fédéral n’a pas entendu le signal de la rue “dans la tour d’ivoire de la rue de la Loi”, déplore samedi le président de Groen Bart Dhondt.

Le parti écologiste considère que le gouvernement trouve de l’argent auprès des personnes déjà en difficulté et regrette l’absence de détails concernant la taxe sur les plus-values. L’accord de Pâques témoigne également d’un manque total de considération pour l’éducation et les enseignants, ajoute Bart Dhondt. “Les personnes au chômage qui se reconvertissent dans l’enseignement ne bénéficieront pas d’allocations. Nous sommes confrontés à une grave pénurie d’enseignants et le gouvernement fédéral ne fait qu’ajouter des obstacles supplémentaires.”

Le président de Groen se réjouit néanmoins de la préservation du statut d’artiste, “le seul signal de la rue qui se retrouve dans l’accord de Pâques”.

Le plus gros investissement dans la Défense depuis 40 ans, selon Theo Francken

Les décisions en matière de Défense contenues dans l’accord du gouvernement fédéral représentent “le plus gros investissement dans la Défense depuis 40 ans”, soutient samedi le ministre Theo Francken dans un communiqué de presse. Cette année, la Défense passera encore une importante commande de munitions, a-t-il ajouté sur Radio 1.

Le gouvernement fédéral a convenu vendredi que les investissements dans la Défense augmenteraient à 2% du produit intérieur brut (PIB) cette année. Pour atteindre cet objectif, environ 17 milliards d’euros seront nécessaires au cours de la législature. Cette année, le financement se fera via l’impôt des sociétés issu des avoirs russes gelés, des dividendes des participations publiques et la vente éventuelle d’actifs. Le gouvernement de Bart De Wever investit 21,3 milliards d’euros supplémentaires dans la Défense, dont 16,8 milliards d’euros grâce à son “accord de Pâques”, détaille Theo Francken sur le réseau social X. “C’est un pas en avant gigantesque dans la reconstruction de nos forces armées.”

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La Belgique atteindra cette année la norme des 2% grâce à un investissement supplémentaire de 3,9 milliards d’euros. “Un ensemble de mesures nous permettra d’atteindre ces 2% cette année”, a confirmé le ministre de la Défense dans l’émission De Ochtend sur Radio 1. “C’est également nécessaire.” Une importante commande de munitions sera d’ailleurs passée cette année, “pour que nous n’ayons plus à jeter des pierres”, a-t-il ajouté en faisant référence à une déclaration de l’ancien chef de l’armée, le général Marc Thys. En 2023, il avait déclaré que les soldats seraient obligés de jeter des pierres au bout de quelques heures si une guerre éclatait en Belgique, faute de munitions. Des fonds structurels supplémentaires seront mis à disposition de la Défense lors de la confection du budget 2026.

Pas de changement de cap durable en matière de Défense, regrette l’Open VLD

Les moyens supplémentaires pour la Défense ne sont qu’artificiels et ne constituent pas un changement de cap durable, regrette samedi le député Kjell Vander Elst (Open Vld) après l’accord du gouvernement fédéral sur son budget 2025.

L’investissement supplémentaire de près de 4 milliards d’euros pour atteindre la norme des 2% du PIB englobe des mesures temporaires sans garanties structurelles à long terme, réagit le parti libéral flamand. “Le ministre (Francken) parle sur les réseaux sociaux de 12,2 milliards en 2029, mais l’accord de vendredi ne vaut que jusqu’en 2026”, ajoute Kjell Vander Elst. “Tant que les ressources structurelles manqueront, la Belgique restera un allié peu fiable” au sein de l’Otan, selon lui. La cheffe de groupe de l’Open VLD à la Chambre, Alexia Bertrand, critique également le fonctionnement du gouvernement De Wever. “Il est plus facile de trouver des œufs de Pâques dans la rue de la Loi que des dossiers sur lesquels il y a un accord”, ironise-t-elle. La libérale remarque notamment que les modalités de la taxe sur les plus-values ​​sont reportées.

Doublement du taux et du montant maximal du crédit d’impôt pour les indépendants

Le gouvernement fédéral a approuvé vendredi le doublement du taux et du montant maximal du crédit d’impôt pour les indépendants qui augmentent leurs fonds propres, rapporte la ministre Eléonore Simonet samedi.

Lorsqu’ils augmentent leurs fonds propres, les entrepreneurs individuels peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt, imputé sur l’impôt des personnes physiques. Le solde est remboursable. Ce crédit d’impôt est calculé sur l’augmentation des fonds propres par rapport au montant le plus élevé à la fin de l’une des trois périodes imposables précédentes. Avec la décision du gouvernement fédéral, un indépendant qui augmente ses fonds propres pourra bénéficier dès cette année d’un crédit d’impôt équivalent à 20% de cette augmentation (contre 10 % auparavant) et plafonné à 7.500 euros (au lieu de 3.750 euros). Cette mesure a pour but d’apporter de l’oxygène à ces travailleurs, explique la ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME Eléonore Simonet. “Les indépendants jouent un rôle crucial dans notre économie. Ils prennent des risques, créent de la valeur et sont le moteur de l’emploi local.”

Le PTB dénonce un gouvernement “de la casse sociale”

Le PTB tire à boulets rouges sur “l’accord de Pâques” du gouvernement fédéral, annoncé vendredi soir. Le budget 2025 épargne les “super-riches” mais s’attaque aux pensionnés, aux travailleurs malades, aux personnes sans emploi et aux réfugiés, dénonce samedi le président du parti Raoul Hedebouw.

“Soi-disant il n’y a pas d’argent pour nos pensions, pour la santé, pour notre sécurité sociale, mais ils trouvent des milliards pour la guerre, de qui se moquent-ils ?”, écrit le député fédéral sur le réseau social X. Le PTB annonce que “la résistance va grandir contre ce gouvernement de la casse sociale”. Il appelle à soutenir les prochaines mobilisations syndicales et à une grande marche “contre la casse sociale et pour la paix” le 27 avril à Bruxelles. Le maintien du statut d’artiste prévu dans l’accord montre d’ailleurs qu’il est possible de “faire reculer” le gouvernement, ajoute Raoul Hedebouw.

Un accord “loin du cadeau de Pâques”, selon le PS

Le président du Parti Socialiste Paul Magnette considère que le premier budget du gouvernement fédéral est “loin du cadeau de Pâques”. “Une seule ligne reste constante: ce sera travailler plus pour gagner moins”, écrit-il samedi sur le réseau social X.

La coalition Arizona s’est accordée vendredi soir sur son budget 2025, la loi-programme qui exécute des réformes convenues par les partis de la majorité et une série de points liés à la Défense, la Justice ainsi que l’Asile et la Migration. Paul Magnette indique que le PS analysera les projets du gouvernement “avec attention” et qu’il proposera ensuite des alternatives “plus justes”. Les socialistes ont notamment déjà dénoncé la limitation des allocations de chômage dans le temps, qui figure dans l’accord annoncé vendredi. Ces allocations seront limitées à un maximum de deux ans à partir du 1er janvier 2026. Une exception sera prévue pour les personnes qui sont en formation pour un métier en pénurie avant cette date ainsi que, de manière pérenne, pour les métiers de la santé. Les socialistes francophones redoutent que seule une minorité des chômeurs de longue durée retrouve un emploi et que les autres soient renvoyés vers des CPAS déjà débordés

Belga

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