Budget fédéral : les négociations patinent, cela coince sur les flexi-jobs
Les négociations en vue de confectionner le budget 2024 semblaient bloquées lundi en début d’après-midi. Alors qu’un relatif optimisme était perceptible quelques heures plus tôt, la question des flexi-jobs couplée à celle du salaire minimum coince, disait-on à bonne source.
Le gouvernement fédéral est réuni en comité restreint depuis plus de 24 heures. Le Premier ministre, les vices-Premiers ministres et la secrétaire d’Etat au Budget se sont retrouvés au 16 rue de la Loi à 10h30 dimanche pour procéder aux arbitrages entre les composantes de la coalition Vivaldi. Les discussions ont bien avancé, tout semble à peu près réglé mais le point des flexi-jobs chers aux libéraux qui veulent étendre le système à davantage de secteurs en échange d’un meilleur encadrement se heurte à l’hostilité des socialistes. Ceux-ci mettent en avant, de leur côté, le salaire minimum.
Aucun accord définitif n’a encore été annoncé. Plusieurs mesures semblent déjà acquises: contribution du secteur bancaire pour 150 millions d’euros, TVA à 6% sur la rénovation d’habitation prolongée, 100 millions pour créer des places d’accueil supplémentaires pour les demandeurs d’asile, etc.
L’équipe De Croo cherche entre 800 millions et 1,2 milliard d’euros pour remettre un budget 2024 conforme aux engagements pris dans le cadre du Pacte de stabilité, qui prévoit un déficit en dessous des 3 % du PIB en 2026. Selon les dernières informations, on se trouverait dans la “fourchette haute”. En d’autres termes, c’est bien 1,2 milliard qui serait retenu, auquel s’ajouteraient 400 millions d’euros pour rencontrer les demandes nouvelles.
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