Bruxelles veut réduire de 30% le volume de déchets incinérés

Le Brudalex 2.0 (pour Bruxelles/Brussels-Déchets-Afvalstoffen-LEX), l’arrêté gouvernemental dote la Région bruxelloise d’un nouveau cadre légal relatif à la gestion des déchets.

Cet arrêté concerne principalement les entreprises, les administrations et entités publiques, les indépendants, les organisations non-marchandes … Aujourd’hui, les déchets des professionnels pèsent 330.000 tonnes annuelles (sans compter les déchets liés à la construction) contre 210.000 tonnes pour ceux des ménages.

Pour Alain Maron, ministre bruxellois de la Transition climatique et de la Propreté publique : « Cet arrêté est à la hauteur de nos ambitions. En effet, la Région bruxelloise veut aller plus loin en prévenant et minimisant la quantité de déchets produits. Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. La problématique de la gestion des déchets est abordée, via ce Brudalex 2.0, sous différents angles, proposant de fortes mesures et actions sur le tri des non-ménages, les déchets de soin, les produits à usage unique, les matelas, le compostage…. Son but : répondre et participer à sa stratégie globale qui vise une diminution de -47% de ses émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes d’ici 2030. »

Parmi les grandes mesures, on retrouve l’obligation de tri des biodéchets pour les professionnels dès le 1er mai 2023, l’augmentation du tri et les collectes sélectives notamment du métal, du bois. Les pouvoirs publics devront aussi supprimer les emballages à usage unique et privilégier l’eau du robinet.

Les matelas ne sont plus incinérés mais recyclés. Le compostage sera encouragé et le tri des déchets de soin devra être amélioré. L’obligation viendra encore cette année.

En 2025, les déchets textiles devront aussi être triés. En2026, l’usine de biométhanisation devrait être mise en service ce qui devrait permettre pour 2030, d’atteindre l’objectif de réduction de 30% des déchets terminant leur vie à l’incinérateur.

V.Lh. – Photo: Jen Thys