Les bourgmestres bruxellois réclament 500 policiers supplémentaires
La Conférence des bourgmestres bruxellois s’est penchée sur les débordements de ces derniers jours à Bruxelles et sur l’efficacité des différentes zones de police. Elle souligne le bon fonctionnement des mécanismes de collaboration entre les zones, mais rappelle qu’il y a un déficit de 500 policiers.
Par rapport aux émeutes du 11 novembre, la Conférence tient en premier lieu à souligner “le bon fonctionnement des mécanismes de collaboration et de soutien horizontal entre les zones grâce auxquels 95 policiers, dont 80 en tenue de maintien de l’ordre, ont pu être rapidement mobilisés”. Mais elle ajoute que “la capacité de mobilisation des zones de police bruxelloises ne peut cependant pas être garantie et augmentée sans faire droit à la demande répétée des 19 bourgmestres de remplir les cadres (il y a un déficit actuel de 500 policiers pour les 6 zones). Il est primordial de résorber le déficit dans le cadre des zones bruxelloises, de préférence par le recrutement de policiers bruxellois dans un souci de renforcer la police de proximité par des acteurs qui connaissent le terrain”.
Les policiers bruxellois de plus en plus chargés
Il faut dire que depuis plusieurs années, les missions de la police bruxelloise sont de plus en plus nombreuses, et les bourgmestres pointent cette augmentation “liées notamment à une augmentation de 20% de la population bruxelloise sur 15 ans, la mise en œuvre du plan canal, les mesures pour lutter contre le terrorisme ainsi que les missions de surveillance et de transferts entre les prisons et le palais de justice”. Des missions qui ne font qu’accentuer le déficit de personnel, expliquent les bourgmestres et qui mettent à mal la capacité à former les policiers aux missions de maintien de l’ordre.
“Nous demandons par ailleurs à la police fédérale et plus particulièrement au directeur coordinateur de la police fédérale de Bruxelles, ainsi qu’à Bruxelles Prévention et Sécurité (BPS), chacun dans le cadre de ses compétences, de garantir et d’organiser concrètement les formations au maintien de l’ordre”.
La Conférence insiste sur la nécessité de renforcer la réserve fédérale afin de garantir en tout temps une capacité de minimum 40 policiers (soit le double de la capacité actuelle). “Il est également important d’assurer une mise en place rapide au sein de la police fédérale de la direction de la surveillance annoncée par le Gouvernement fédéral afin d’assurer la surveillance des détenus au sein des palais de justice et le transport des détenus entre les prisons et les palais de justice afin de libérer la police locale de ces missions et d’injecter les capacités ainsi libérées dans des missions de police de proximité”.
Par ailleurs, la Conférence se réjouit de la concrétisation de la mise en place d’un centre de crise régional moderne et disposant de toutes les images des caméras de surveillance présentes sur le territoire régional.
Une rencontre entre les bourgmestres et les ministres de la Justice Koen Geens et de l’Intérieur Jan Jambon sera organisée dans les jours qui viennent.