Bientôt la fin des smartphones à l’école: interdire ou accompagner ?
Les 373 écoles du réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement, balisent l’usage du smartphone dès cette rentrée. Une interdiction sera d’application en maternelle, primaire et secondaire dans le courant de l’année. La mesure du réseau WBE, soit les écoles officielles, concerne 132.600 élèves dans 373 établissements. Elle s’appliquera tout de suite pour un certain nombre d’écoles qui lancent l’expérience à la rentrée de lundi prochain (ou ont déjà interdit le smartphone depuis plusieurs années). Pour la plupart des autres établissements, le pas sera franchi dans le courant de cette année scolaire.
Interrogée ce midi par Maël Arnoldussen sur BX1, Anne-Claire Orban, directrice de Média animation, une ASBL spécialisée dans l’éducation aux médias, fait part de ses doutes sur l’interdiction pure du téléphone. “L’enjeu, c’est surtout de faire respecter l’interdiction pour tous et tous les usages. On parle d’une exception pour les usages pédagogiques, mais comment faire la distinction?“, questionne-t-elle. Pour elle, “c’est une chimère que de penser que l’interdiction du téléphone à l’école va permettre de résoudre tous les problèmes en lien avec les usages numériques.”
Le téléphone : un outil social
Le téléphone est utilisé comme outil de sociabilisation pour les jeunes. Avec les réseaux sociaux, mais aussi par le biais des jeux vidéo. “Ils ne sont pas derrière leur écran, ils jouent ensemble. Dans nos repères, on pourrait regretter qu’ils ne jouent pas aux billes, mais c’est un peu refermer le sujet que simplement dire : pas d’écran“, explique la directrice de Média animation.
Accompagner plutôt qu’interdire pourrait être une solution, semble dire Anne-Claire Orban.
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