Bernard Quintin : “Le sentiment d’insécurité croissant à Bruxelles est préoccupant”
Le sentiment d’insécurité des citoyens est le plus grand à Bruxelles et ce sentiment ne cesse d’augmenter. “C’est préoccupant”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR), vendredi, lors de la présentation des résultats du Moniteur de sécurité. Le ministre a ainsi de nouveau plaidé pour la fusion des six zones de police actuelles en une seule.
Selon le Moniteur de sécurité, une vaste enquête à laquelle près de 150.000 personnes ont pris part, un peu moins de 10% des citoyens belges se sentent souvent ou toujours en insécurité. A Bruxelles, ce chiffre atteint 19% contre 13% en Wallonie et 7% en Flandre. “Le sentiment d’insécurité est le plus fort en Région de Bruxelles-Capitale“, poursuit M. Quintin. “Ce n’est pas nouveau, mais il est inquiétant que ce sentiment d’insécurité ne cesse de croître.“
Le précédent Moniteur de sécurité, en 2021, affichait un taux de 16%. “Dans certains quartiers bruxellois, plusieurs problèmes s’additionnent: nuisances liées à la drogue, intimidations en rue, dégradations de véhicules, dépôts sauvages, etc. Une réponse structurelle est nécessaire.” “Pour moi, c’est clair: la fragmentation en six zones de police à Bruxelles n’est plus tenable“, a ajouté le ministre de l’Intérieur. “Nous avons besoin d’une approche intégrée: une politique, une vision, une stratégie, qui fonctionne tant au niveau politique que sur le terrain.”
Situation “complexe” à Bruxelles
Le libéral souhaite avancer “très rapidement” sur le projet de fusion des zones de police bruxelloises. Une telle zone de police unifiée devrait permettre d’accroître la capacité d’intervention et le nombre de policiers de proximité. Il a également plaidé en faveur d’un plan régional de sécurité, élaboré par le parquet, la police fédérale et les zones de police locales. “La situation dans la capitale est complexe. Elle exige coopération, clarté et détermination. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons réussir.”
Le ministre a également plaidé pour qu’une plus grande attention soit accordée à la propreté. “Les dégradations visibles, telles que les vitres brisées, les dépôts sauvages et les bâtiments vides, contribuent au sentiment d’insécurité et à la petite délinquance“, a-t-il encore noté. “Investir dans la propreté, les infrastructures et l’entretien renforce également le sentiment de sécurité“, a-t-il conclu.
Belga