Beliris, collaboration entre l’État fédéral et la Région bruxelloise, dans le viseur du gouvernement Arizona
Le nouveau gouvernement prévoit plusieurs changements.
Le gouvernement Arizona annonce des changements pour Beliris. Ces changements concernent le type de projets soutenus par Beliris, ainsi que son financement.
Un accord de 1993
Beliris, c’est une collaboration entre l’État fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale dont le but est de promouvoir le rayonnement de Bruxelles en tant que capitale et ville internationale. Dans l’Accord de Coopération signé le 15 septembre 1993, le gouvernement fédéral s’est engagé “à mener une série d’interventions sur le territoire bruxellois. Les projets et leurs budgets sont fixés dans des avenants annexés à l’accord initial. Depuis 1993, près d’une quinzaine d’avenants ont été établis”, précise le site de Beliris.
Le nom “Beliris” a été choisi pour symboliser cette collaboration : “Bel” pour “Belgique”, et “Iris” pour la Région de Bruxelles-Capitale.
L’équipe fédérale met son expertise à disposition de la Région : “Beliris est responsable de la gestion des projets de A à Z, des études à la réalisation des travaux et occupe environ 115 personnes.”
Beliris est intégré au SPF Mobilité et Transports pour sa gestion quotidienne. L’organisation est gérée par un comité comprenant autant de ministres régionaux que fédéraux.
Des projets dans les 19 communes
Au quotidien, Beliris travaille sur des projets de construction, de rénovation et de restauration dans toute la Région. “La mobilité représente une grande partie de son activité, mais Beliris s’active aussi pour les parcs, le patrimoine, les logements sociaux ou la revitalisation de quartiers.”
Voici quelques exemples de projets Beliris :
- – Mobilité : rénovation et agrandissement de la station de métro “Gare centrale” ; high lane entre Schuman et Luxembourg ; métro 3 ; réaménagement de certaines voiries (boulevard Lambermont, avenue Jules Bordet)
- – Bâtiments / logements : ‘Hospitacité‘ ; BRIP (institut belge de recherche pédiatrique) ; rénovation des tours de logement du Peterbos ; certains contrats de quartier (Bosnie, Malibran, Petite Senne)
- – Patrimoine : restauration de bâtiments emblématiques (La Monnaie, église Sainte-Catherine, Conservatoire de Bruxelles) ; installation de l’ascenseur de verre dans la Bibliothèque royale ; réaménagement de la place Royale
- – Espaces verts : abords de l’ancienne gare de Laeken, parc de la ligne 28, restauration du parc Marie-José, Cinquantenaire
- – Espaces publics : place Sainte-Catherine, marais Wiels, gare Schuman
- – Loisirs / sport : bains turcs de Saint-Gilles, centre sportif Primeurs, stade de hockey à Uccle, salle omnisport à Evere
Actuellement, 43 projets sont en cours d’étude, 14 projets sont en exécution. Les projets terminés sont au nombre de 144. Tous les projets sont visibles sur le site de Beliris.
Du changement dans les années à venir
Le nouveau gouvernement a annoncé du changement pour Beliris. Le premier concerne les projets. “Le gouvernement veillera à ce que Beliris concentre ses moyens prioritairement sur des projets autour de la mobilité et des investissements stratégiques de développement sur le territoire bruxellois et qui sont importants pour plusieurs Régions“, précise l’accord. Cela signifie que Beliris devient un outil qui profite aux autres régions. Les projets exclusivement bruxellois seront dès lors mis de côté.
Un autre changement concerne le budget. Chaque année, un budget est fixé par l’État fédéral dans le cadre du conclave budgétaire. Actuellement, 125 millions d’euros par an sont alloués aux projets et au fonctionnement de Beliris. Pour l’instant, le note ne contient pas de tableaux budgétaires. Selon nos confrères de La Libre, le financement de l’organisation serait fortement diminué : de 2026 à 2028, le budget sera diminué de 25 millions d’euros. En 2029, cette diminution sera de 50 millions d’euros.
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Le nouveau ministre en charge de Beliris, Bernard Quintin, indique vouloir prendre le temps d’analyser le dossier avant de répondre sur des projets pratiques précis. “Il faudra que Beliris soit un outil encore plus performant au service de la Région bruxelloise, qui en a bien besoin.”
■ Bernard Quintin, ministre en charge de Beliris, au micro d’Arnaud Bruckner
Rédaction – Photo : Belga / Beliris