Barbara Trachte sur le Shifting Economy : “Les entreprises devront être exemplaires sur le plan social et environnemental”
Le “Shifting Economy“, c’est le nouveau nom donné à la transition économique bruxelloise sur proposition de Barbara Trachte, Secrétaire d’État à la Transition économique (Ecolo). Elle était l’invitée de Fabrice Grosfilley dans +d’Actu.
Le gouvernement bruxellois s’est engagé dans un processus de Transition économique qui vise à aligner ses objectifs économiques sur ses objectifs climatiques. Une Transition qui vise également à dynamiser le taux d’emploi : de l’emploi local et porteur de sens. Cette stratégie régionale, entamée dès le début de la législature, a été élaborée dans le cadre de la Stratégie Go4Brussels.
Barbara Trachte confirme qu’il y a un changement qui s’opère avec les 224 mesures et actions mises en place. “La stratégie Gos4 Brussels est une stratégie commune entre les partenaires sociaux et le gouvernement. Ici, on est dans une stratégie qui concerne uniquement les outils économiques régionaux. Les outils qu’on a pour accompagner les entreprises, les financer ou les héberger sur le territoire régional. C’est une stratégie qui vise à faire en sorte qu’on accompagne les entreprises, qu’on les amène à être exemplaires sur le plan social et environnemental.“
Ce sont l’ensemble des outils qui travaillent au côté des entreprises ou qui les aident comme Hub.brussels, Citydev, Brussels emploi, Innoviris … Le but est de privilégier les entreprises exemplaires en matière de transition environnementale et sociale dès 2024. “En termes de financement, on va privilégier ceux qui sont déjà exemplaires ou qui se mettent dans un trajet vers l’exemplarité, mais on souhaite accompagner toutes les entreprises à devenir exemplaires. On a un objectif de moyen terme à l’horizon 2030, on souhaite qu’un maximum d’entreprises et d’indépendants bruxellois s’inscrivent dans un trajet d’exemplarité.“
Les subsides régionaux aux acteurs économiques permettent, dans leur ensemble, de soutenir environ 7 000 entreprises bruxelloises pour un montant d’environ 200 millions d’euros par an. “On va augmenter les aides vers ceux qui sont dans la transition. Il y a des outils de recherche, d’innovation, d’accompagnement, d’hébergement. L’ensemble des économies régionales sont concernées.”
Selon la secrétaire d’État, les entreprises jouent le jeu.” Comme toutes les stratégies du gouvernement bruxellois, elles sont présentées aux partenaires sociaux. Ce que les entreprises demandent aujourd’hui, c’est de la prévisibilité et des opportunités. On a identifié ces opportunités. Aujourd’hui, les entreprises qui sont dans la transition économique, dans l’économie circulaire par exemple, elles subissent beaucoup moins la crise énergétique que les autres, c’est une source d’opportunités et de stabilité aussi et on va les aider à atteindre ces opportunités.“
La neutralité carbone en 2050 pour l’économie bruxelloise
“Il y a des parcs développés par Citydev pour les petites et moyennes entreprises. Ce sont des endroits où on produit des biens à Bruxelles consommés par des Bruxelloises et Bruxellois, on réduit la distance entre la production et la consommation. On veut amener plus de production sur le territoire, bruxellois“confie Barbara Trachte. “Il y aura des clauses environnementales ou sociales dans les marchés publics à l’avenir. Les règles des marchés imposées par l’UE rendent les choses compliquées pour les petites et moyennes entreprises et pour imposer des règles de nature sociales et environnementales. Mais c’est important d’activer ce levier-là, car ce sont des clients pour l’économie et parce que les pouvoirs publics doivent être les premiers acheteurs de ce type d’entreprise.”
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Anaïs Corbin