Avec 62.3% des votes, François De Smet devient le nouveau président de DéFi

François De Smet devient le nouveau président du parti DéFi. Les militants étaient appelés ce dimanche à voter lors d’un congrès, sur le site de Tour et Taxis, pour désigner le successeur du président sortant Olivier Maingain.

C’est donc le Bruxellois François De Smet qui reprendra le gouvernail de DéFi. Une formation qui a étendu son combat focalisé sur les intérêts francophones, vers une approche plus large des enjeux de la société actuelle. En face de lui, le Bruxellois Christophe Magdalijns (ayant obtenu 34,5% des voix) et des wallons Jean-Claude Cremer (1,3%) et Julie Leclercq (1,9%), n’ont pas réussi à convaincre les militants de DéFi.

Selon le secrétaire général du parti, Marc Loewenstein, 543 membres en ordre de cotisation ont pris part au vote: 336 ont soutenu François De Smet tandis que 186 ont donné leurs voix à Christophe Magdelijns. Jean-Claude Cremer et Julie Leclercq ont été crédités respectivement de 7 et 10 voix.

De nombreux défis pour le prochain président de DéFi

Au-delà de l’élection, la succession ne sera pas une mince affaire pour la personne qui en sortira en tête tant Olivier Maingain a été omniprésent, par sa personnalité, mais aussi par sa maîtrise des enjeux institutionnels et politiques du pays. Avec lui, la formation amarante a connu une réelle mutation: l’explosion, en 2011, de la coalition qu’elle formait, depuis 1993, avec le MR, sur une divergence d’approche du projet de scission de l’arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde sans l’élargissement de Bruxelles; l’ouverture à des thématiques plus larges par le prisme d’une doctrine libérale sociale assumée face à un MR davantage prêt à des compromis avec des libéraux plus conservateurs, en Flandre; un changement de nom en 2015; une ouverture vers la Wallonie où, fort de quelques dizaines d’élus locaux et provinciaux, DéFI n’a jusqu’à présent pas décroché de siège au parlement régional.

A l’interne, la structure du parti à quelque peu évolué avec la désignation de présidences pour Bruxelles, la Wallonie, et la périphérie. L’émergence d’une nouvelle personnalité à la tête du parti né en 1964, pourrait aussi annoncer un approfondissement de la démocratie interne et de la doctrine.

Né le 3 mai 1977, François De Smet est Docteur en philosophie de l’ULB, diplômé d’Études Approfondies (DEA) Transdisciplinaire plurifacultaire. Avant sa récente apparition à la Chambre, à l’issue du scrutin du mois de mai dernier, il a fréquenté le monde politique via son expérience d’attaché, puis de conseiller de l’ex-ministre président libéral du gouvernement de la Communauté française, Hervé Hasquin, de 1999 à 2004. Il a ensuite exercé d’autres fonctions au sein du ministère de la Communauté française. Fort d’une expérience de collaborateur au Centre pour l’Égalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (2006-2010), il s’est fait connaître, au cours des dernières années, comme directeur du Centre fédéral de la Migration (Myria) (2015-2019).

Belga