Audi Brussels : retour sur une réunion sous haute tension
Une réunion entre direction et délégués syndicaux sur l’élaboration du plan social en lien avec la fermeture de l’usine prévue fin février prochain avait lieu ce mercredi.
La production est toujours à l’arrêt en raison d’une grève chez un fournisseur, mais près de 200 travailleurs se sont tout de même rassemblés à l’entrée du bâtiment en soutien aux délégués syndicaux dans leurs négociations avec la direction.
Lorsqu’ils ont appris dans l’après-midi qu’une nouvelle contre-proposition des syndicats avait été rejetée par la direction, ils ont décidé de faire part de leur mécontentement.
C’est alors que la situation s’envenime : certains représentants syndicaux et la direction parlent de séquestration, d’autres défendent la manœuvre pacifique des manifestants. Dans la cohue un représentant syndical est légèrement blessé et emmené à l’hôpital.
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La direction exfiltrée par la police
Après une interruption de plus d’une heure, la direction et les syndicats s’accordent pour reprendre les négociations jusqu’à ce que la police arrive sur les lieux.
“On s’est fait duper. La direction a tout simplement préparé le terrain en attendant que la police arrive“, déplore Ludovic Pineur, permanent CNE qui participait aux négociations. “Dès que la police a donné le feu vert, la direction a été exfiltrée. L’utilisation de la violence aujourd’hui a été orchestrée par la direction et non par les travailleurs.”
Les représentants syndicaux ont annoncé qu’ils allaient faire remonter cette situation inédite dans leurs instances syndicales pour définir comment se positionner dans les prochaines heures.
De son côté, la direction d’Audi a condamné mercredi soir “toutes les manifestations qui débouchent sur des actes de violence à l’encontre des participants aux négociations, comme cela s’est malheureusement produit aujourd’hui“.
◼︎ Explications de Victor de Thier dans Bonjour Bruxelles