Attentats du 22 mars : les besoins des victimes sont “niés” selon l’AISBL Life4Brussels
Dans une lettre ouverte au Ministre fédéral de la Justice, Vincent Van Quickenborne, l’AISBL Life4Brussels rappelle les besoins des victimes.
Alors que la Chambre des mises en accusation rendra son ordonnance ce vendredi 17 septembre, Life4Brussels rappelle dans un premier temps le nombre de personnes qui ont perdu la vie lors de ce jour tragique et explique également que des centaines de personnes ont subi des lésions physiques, psychologiques et neurologiques (Life4Brussels regroupe 524 victimes).
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Face à ces lésions, la plupart des victimes n’ont pas reçu de soutien psychologique adapté, selon Life4Brussels. La multitude de démarches que les victimes ont dû accomplir pour faire valoir leurs droits en termes de reconnaissance, de soutien ou d’indemnisation a incité certaines à abandonner leurs droits.
Un subside de 300.000 euros octroyé à l’association
Au mois de mars 2021, 300.000 euros sont annoncés par le cabinet du Ministre de la Justice afin de mettre en place un projet de coaching de victimes d’attentats. Deux coachs (un francophone et l’autre néerlandophone) sont mis à disposition pour l’ensemble des victimes belges. Mais ce n’est pas suffisant pour l’AISBL.
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Ces coachs devraient prendre en charge 800 victimes par an avec un rôle de “copain”, et ne joueraient donc “ni le rôle d’avocat, ni celui d’un psychologue, ni celui d’un assistant social“, indique la lettre. Les coachs seraient également formés par des spécialistes externes et peut rassembler les documents nécessaires à renvoyer à un “Back Officer” qui entreprendraient des actions avec les victimes qui le souhaitent.
Les visites des coachs se tiendraient du lundi au jeudi. Le vendredi est réservé aux victimes qui ne résident pas en Belgique.
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La loi du 27 juin 2021, qui contient également le troisième ajustement du Budget général des dépenses pour l’année budgétaire 2021, prévoit une subvention du projet coaching, mais l’association explique qu’elle ne connaît toujours pas les contours de ce projet.
Des réponses non-satisfaisantes
Ces propositions ne satisfont pas Life4Brussels qui demandent des explications sur la formations des coachs et du Back Officer, sur la faisabilité du projet avec ces deux seuls coachs et sur les types de formulaires que les coachs vont remplir pour les victimes notamment.
Qu’en pensent les victimes ?
Selon l’AISBL, 97,5% des victimes pensent qu’il est plus important qu’elles aient accès à des spécialistes formés, tels que des avocats, des psychologues ou encore des neurologues,… 98,5 % estiment qu’il est important d’investir dans la création d’un fonds de garantie, 97% soutiennent qu’elles n’ont pas besoin d’un coach et toutes les victimes pensent qu’il est “anormal qu’une seule association ait été subsidiée” par le cabinet du Ministre de la Justice.
“Les besoins des victimes sont, depuis bien trop longtemps, niés“
Life4Brussels conclut la lettre en expliquant que “les besoins des victimes sont, depuis bien trop longtemps, niés, et l’on refuse d’entendre leurs doléances, quand bien même celles-ci sont appuyées par diverses instances nationales, européennes mais aussi internationales“.
Y. Mo. – Photo : BX1