Attentat à Bruxelles : quel a été le parcours du terroriste ?
L’enquête sur l’attentat de ce lundi avance. Petit à petit, on commence à y voir plus clair sur le parcours du terroriste tunisien. Abdesalem Lassoued avait débarqué sur l’île italienne de Lampedusa en 2011.
C’est au lendemain du printemps arabe, qu’il arrive à Lampedusa, à bord d’une petite embarcation, en provenance de la Tunisie, son pays d’origine. Ce sont des informations de l’agence de presse italienne Ansa. L’île, en mer méditerranéenne, est un point d’entrée fréquent pour les migrants qui cherchent à atteindre l’Europe.
Après, l’homme aurait séjourné quelques temps en Italie, avant de partir pour la Suède. Hier, le premier ministre suédois indiquait qu’il y avait séjourné. C’est là qu’il introduit sa première demande de statut de réfugié en 2011. Demande refusée.
En 2012, il est arrêté pour trafic de drogue et condamné à 2 ans de prison. il purge sa peine en Suède et est expulsé en 2014 vers l’Italie.
► Lire aussi | Attentat à Bruxelles : le suspect avait purgé une peine de prison en Suède pour trafic de drogues
Arrivée en Belgique
A ce moment-là, Abdesalem Lassoued exprime sa volonté d’adhérer au djihad et de partir combattre. Il est alors surveillé par les services de sécurité italiens avant de partir en Belgique.
Les autorités belges sont prévenues, mais comme l’expliquait hier le ministre de la justice Vincent Van Quickenborne, l’information n’est pas confirmée, car il n’y a pas de preuve concrète. L’homme n’apparait pas sur la liste de l’OCAM, l’organe de coordination pour l’analyse de la menace.
En 2019, il introduit une demande d’asile en Belgique. Demande refusée. Il fait l’objet d’un ordre de quitter le territoire et est rayé du registre national en 2021.
Après cela, une vidéo du profil Facebook sur lequel il a revendiqué l’attentat (profil qui a, depuis, été désactivé) le montre aussi à Gênes en 2021, toujours selon l’agence de presse italienne.
L’individu s’est ensuite établi à Schaerbeek. En juin 2022, il est repéré dans un mosquée bruxelloise.
Au début de cette année, il fait parler de lui dans un centre d’asile en Flandre : on lui incombe alors des faits de terrorisme en Tunisie avant 2012, précise Vincent Van Quickenborne. Il est interrogé par le parquet fédéral dans le cadre d’une mesure de précaution.
Rien ne permettait de croire, selon les autorités belge, que l’homme en arriverait à commettre un acte terroriste.
► Voir aussi | Le Premier ministre suédois et Alexander De Croo rendent hommage aux victimes de l’attentat
■ Explications de Valérie Leclercq dans le 12h30