Asile : places d’accueil d’urgence dans l’hôtel Aviation, un “scandale” pour Fabrice Cumps

Le bourgmestre d’Anderlecht, le socialiste Fabrice Cumps (PS), a qualifié jeudi de “vrai scandale” l’ouverture il y a plusieurs mois de places d’accueil d’urgence pour demandeurs d’asile dans un hôtel de sa commune. Il s’agit de l’Hôtel Aviation, proche de la Gare du Midi.

Anderlecht assume sa part de la solidarité. On a déjà trois centres d’accueil Fedasil sur notre territoire. Mais rajouter un hôtel avec 180 personnes sans nous prévenir, (…) à côté du Samu social dans le quartier de la gare du Midi qui est déjà en souffrance… tout ça parce que ‘les hôtels ne sont pas chers’, c’est un vrai scandale“, a-t-il critiqué jeudi matin. Il évoque même une “décision criminelle” de Fedasil et des autorités fédérales.

Loger des demandeurs d’asile dans des hôtels

Le bourgmestre a ainsi réagi à un article publié le même jour par les quotidiens flamands De Standaard et Het Nieuwsblad. Celui-ci s’intéresse aux contrats qui existent avec divers hôtels de la capitale pour y loger des demandeurs d’asile, contrats que le fédéral a repris des autorités bruxelloises durant l’été. Selon l’enquête du “Standaard”, Fedasil a ouvert des places d’accueil d’urgence dans l’hôtel anderlechtois en mai dernier, en prenant en location une partie de l’établissement.

► Lire aussi | Anderlecht : Fedasil ouvre un accueil d’urgence pour les demandeurs d’asile sans prévenir la commune

Concrètement, c’est la Croix-Rouge qui gère ces places d’accueil, sur demande de Fedasil.  Mais, contrairement à ce qu’il s’est passé dans six autres hôtels de la capitale, où Fedasil a simplement pris le relais des autorités bruxelloises, il n’y avait ici aucun contrat préalable entre la Région et l’hôtel.

Dans une note au Conseil des ministres, la secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Nicole de Moor et la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden justifient la reprise de contrats de location pour sept hôtels bruxellois, sans préciser que, dans le cas de l’hôtel Aviation, il s’agit en réalité d’un nouveau contrat, pas d’une reprise, peut-on lire dans De Standaard et Het Nieuwsblad.  La commune d’Anderlecht n’aurait d’ailleurs pas été informée de l’ouverture de ces nouvelles places d’accueil d’urgence.

Dans la presse flamande, le bourgmestre Fabrice Cumps affirme qu’il a été interpellé par la police à la mi-août. Après une bagarre nocturne dans l’hôtel, les policiers lui ont indiqué que les locataires étaient selon eux des demandeurs d’asile, et non des clients “ordinaires“.

avec Belga

Partager l'article

12 septembre 2024 - 13h54
Modifié le 12 septembre 2024 - 15h05