Annemie Schaus : “Je ne pense pas qu’il faut assouplir le décret paysage pour aider les étudiants précarisés”
Annemie Schaus, rectrice de l’ULB, était invitée dans Bonjour Bruxelles.
Ce lundi 16 septembre, les étudiants rentrent à l’université. La rentrée académique a pris place vendredi soir, en présence des cinq athlètes de l’ULB qui ont participé aux Jeux olympiques de Paris. “Même moi, qui n’est pas une grande sportive, j’ai une grande admiration pour elles“, explique Annemie Schaus, rectrice de l’ULB. Elle est particulièrement impressionnée par leur capacité à mêler sport de haut niveau et études universitaires.
■ Annemie Schaus, rectrice de l’ULB, au micro de Fabrice Grosfilley
Annemie Schaus est ensuite revenue sur un dossier épineux : le décret paysage. “Le décret est complexe“, admet-elle, “mais je ne comprends pas bien tous les débats“. Selon Annemie Schaus, la réforme du décret paysage a permis de remettre de l’ordre dans ce qu’il y avait avant.
Une étude est sortie démontrant la corrélation entre difficultés scolaires et difficultés matérielles. Les étudiants précarisés ont, en moyenne, un écart de quatre points par rapport aux étudiants non précarisés. “Cela fait des années qu’on le constate“, explique la rectrice. “Les boursiers réussissent moins bien que les autres.”
Cependant, selon Annemie Schaus, la solution ne se trouve pas dans une modification du décret : “Je ne pense pas qu’il faut assouplir le décret paysage pour aider les étudiants précarisés“. Elle rappelle notamment que le jury peut tenir compte de la situation sociale de l’étudiant. Annemie Schaus pointe un problème important. Selon elle, la santé mentale des étudiants est encore pire que durant le Covid.
Annemie Schaus est également revenue sur l’occupation en soutien à la Palestine. Selon elle, cela reste un sujet sensible. Elle comprend l’indignation, mais pas la violence parfois montrée lors de cette occupation. Elle souhaite se mettre autour de la table pour discuter avec ces manifestants. Annemie Schaus estime qu’il y a un mouvement étudiant, mais certains manifestants seraient des externes plus radicaux.
Les recteurs rencontreront la ministre Elisabeth Degryse ce jeudi.