Amnesty dénonce la politique belge en matière de droits humains

A l’occasion des 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme ce lundi, Amnesty International publie un rapport sur l’état des droits humains en 2018. Elle y constate que les droits fondamentaux se trouvent sous pression en Europe et la Belgique n’échappe pas aux critiques de l’ONG. Pour Amnesty, “l’Etat belge ne s’est pas montré à la hauteur en matière de droits humains”.

Amnesty International vise en premier lieu la poursuite de vente d’armes à l’Arabie saoudite. Ce pays reste “le premier client de la Région wallonne, qui continue de bafouer ses obligations internationales et (…) risque de se rendre complice de crimes de guerre au Yémen”, dénonce Philippe Hesmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty.

L’ONG pointe aussi la politique en matière d’immigration menée par le gouvernement fédéral, en particulier la décision d’enfermer des enfants, avec leur famille, en centre fermé. “Il est intolérable que notre pays ait renoué avec cette pratique honteuse, contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant”, s’insurge M. Hesmans.

Il est également inacceptable que des personnes soient obligées de dormir dans la rue en raison de la limitation du nombre quotidien de demandes d’asile et que les engagements concernant la réinstallation de réfugiés aient été suspendus.”

Amnesty regrette aussi toute la saga autour du Pacte migratoire de l’Onu alors que ce dernier “constitue une avancée importante dans la mise en place d’un cadre international pour les migrations”.

Par ailleurs, les conditions de détention sont pointées du doigt, “demeurées déplorables et exacerbées par les grèves du personnel pénitentiaire”. L’ONG demande à la Belgique d’améliorer son bilan et d’être “irréprochable” alors qu’elle siègera au Conseil de sécurité des Nations unies pendant deux ans à partir de janvier.

Belga