Alexander de Croo, Ulf Kristersson et Ursula von der Leyen plaident pour plus de surveillance aux frontières de l’Europe

Le Premier ministre Alexander De Croo, son homologue suédois, Ulf Kristersson, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont plaidé mercredi pour une politique de retour des personnes sous obligation de quitter le territoire (OQT) plus stricte et une meilleure surveillance des frontières de l’Europe. Le tout dans une coopération entre États membre améliorée.

La Suède et la Belgique sont côte à côte contre l’extrémisme. C’est un combat pour la démocratie et la liberté. C’est un combat que nous devons gagner et, je l’affirme, que nous allons gagner“, a commencé Alexander De Croo lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de la cérémonie d’hommage aux victimes de l’attentat de lundi qui a fait deux morts et un blessé, tous trois suédois. “L’un des éléments décisif de cet événement est que l’auteur était en séjour illégal sur notre territoire.

L’auteur de l’attentat a en effet été identifié comme étant Abdesalem L., un quadragénaire d’origine tunisienne qui était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire belge depuis 2021 après que son titre de séjour lui ait été refusé en 2020.

Nous travaillerons ensemble, avec les autres États membres pour faire aboutir le Pacte migration“, a ajouté le Premier ministre belge. “Nous pourrons alors exercer plus de surveillance aux frontières et adopter des politiques de retour plus strictes.”

“Il nous faut savoir qui vit à l’intérieur de nos frontières”

Ils veulent nous effrayer, ils détestent les valeurs que nous défendons. Il faut protéger notre société et nos valeurs, ne pas changer notre façon de vivre, c’est la clé“, a pour sa part déclaré Ulf Kristersson. “Il nous faut savoir qui vit à l’intérieur de nos frontières, si ces gens y vivent légalement, et les expulser si ce n’est pas le cas. Sans cela, il n’est pas possible de garantir la libre circulation des personnes“.

Concernant l’attentat perpétré à Bruxelles, le Premier ministre suédois a affirmé qu’il “n’en voulait pas à la Belgique” de ne pas avoir réussi à expulser l’auteur, car “nous avons les mêmes problèmes en Suède“. “Il faut que l’aide que nous fournissons hors de l’Europe soit soumises à condition et que les pays d’origine acceptent de reprendre leurs ressortissants“, a-t-il également souligné.

Ursula von der Leyen approuve

Une idée partagée par Ursula von der Leyen. “On veut investir dans ces pays, pour les aider en ce qui concerne l’enseignement par exemple, mais ils doivent accepter de récupérer leurs ressortissants expulsés d’Europe“, a-t-elle approuvé. “En tant qu’Européens nous devons pouvoir décider qui vient sur notre territoire et comment. Si une personne est une menace pour la sécurité d’un État, celui-ci doit pouvoir l’expulser.

Le Premier ministre suédois a également plaidé pour un meilleur échange d’informations entre états. “Par exemple, l’auteur de l’attaque avait fait de la prison en Suède, cette information aurait pu aider la Belgique à l’expulser“, a-t-il cité en exemple.

Nous pouvons faire de l’Europe un espace plus humain et plus juste, ensemble“, a conclu Alexander De Croo.

Belga – Photo : Belga Image/HATIM KAGHAT