Alain Maron défend la plateforme BruVax et annonce un retour à l’ancienne version du système
L’outil BruVax sera rétabli dans sa configuration d’origine telle qu’elle existait au 15 septembre en ce qui concerne le mode de contrôle d’accès. Il sera cependant adapté pour permettre à la personne qui se connecte de préciser si elle prend un rendez-vous pour la première, la deuxième ou la troisième dose.
Ce jeudi, le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo) s’exprimait devant la Commission Santé du Parlement bruxellois. Plusieurs explications étaient fortement attendues par les députés, notamment concernant la faille de la plateforme BruVax révélée par Charta 21 le 15 novembre dernier. Le MR avait d’ailleurs fustigé le délai d’attente pour la mise en place de cette audition allant jusqu’à parler de “déni de démocratie”. Une critique réfutée par le président de la Commission Ibrahim Donmez, qui pointait un problème de calendrier.
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Le ministre a d’abord voulu souligner l’objectif d’accessibilité de cette plateforme. “Avant Bruvax, 20% des Bruxellois ne recevaient pas leur code de vaccination“, a expliqué Alain Maron. “Le but était d’enlever le maximum de freins à la vaccination”. Selon le ministre, c’est également grâce à Bruvax que les pharmaciens et les professionnels de la Santé ont pu prendre rendez-vous pour d’autres personnes. “Nous avons voulu développer une stratégie axée sur l’accessibilité en adaptant les dispositifs au contexte de la Région.”
Retour à la configuration initiale
Le changement incriminé, révélé par Charta 21, est en réalité intervenu le 15 septembre à la suite de la modification de la plateforme dans la perspective de l’injection de la troisième dose. C’est à partir de cette date qu’il a été possible de deviner si une personne était vaccinée ou non sur base de son registre national. Les services du collège réunis de la Cocom étaient bien conscients du système d’affichage, “mais les conséquences d’une vaccination non nécessaire ont été jugées plus graves que l’affichage de l’éligibilité à la vaccination“, a précisé le ministre.
Après une analyse interne, bien qu’aucune faute juridique n’ait été révélée, le cabinet Maron en concertation avec la COCOM a néanmoins décidé de suivre l’avis juridique le plus strict. L’outil BruVax sera donc rétabli dans sa configuration d’origine telle qu’elle existait au 15 septembre en ce qui concerne le mode de contrôle d’accès. L’outil sera cependant adapté pour permettre à la personne qui se connecte de préciser si elle prend un rendez-vous pour la première, la deuxième ou la troisième dose.
Malgré les demandes des députés du MR et du PTB, il n’est en tout cas pas question de suspendre la plate-forme d’inscription bruxelloise à la vaccination, a soutenu Alain Maron. “Cela ne me semble pas raisonnable. Nous avons entre 20 et 30 000 inscriptions par semaine pour des vaccinations via Bruvax, et nous n’avons pas encore reçu une seule plainte de Bruxellois, vaccinés ou non, disant que leur vie privée a été violée“, a rétorqué le ministre.
Le site sera modifié au début de la semaine prochaine.
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V.d.T. – Photo : Belga