Airbnb dénonce des futures règles sur les hébergements “trop lourdes pour les particuliers”
La révision de l’ordonnance sur les meublés touristiques telle que décidée par le gouvernement bruxellois jeudi dernier représente une charge administrative beaucoup trop lourde pour des particuliers. Ces exigences disproportionnées découragent les Bruxellois de louer occasionnellement leurs logements, au profit des spéculateurs immobiliers, a affirmé lundi la plate-forme Airbnb.
Les règles à suivre en matière d’hébergement touristique à Bruxelles vont bientôt changer. Elles viseront à la fois à encadrer l’exercice d’une activité économique en toute sécurité et à limiter les effets les plus négatifs qui pourraient en découler, notamment sur le logement, en raison d’une offre d’hébergement anarchique, a annoncé le gouvernement bruxellois jeudi dernier. Le parlement bruxellois sera très prochainement saisi d’un projet d’ordonnance adopté dans ce sens par le gouvernement Vervoort.
Tout en reconnaissant la nécessité d’une réglementation proportionnée, Airbnb affirme partager les préoccupations des hôtes et des acteurs locaux du tourisme, qui estiment que “le nouveau projet d’ordonnance sur les meublés touristiques à Bruxelles est beaucoup trop complexe et fait reposer des contraintes administratives disproportionnées sur les hébergeurs“.
“Une telle réglementation continuera à porter préjudice à de nombreuses familles de la Région, qui dépendent de ce revenu supplémentaire pour boucler leurs fins de mois. Nous espérons travailler avec les parlementaires à des règles qui, au lieu de la compliquer, facilitent la vie des familles bruxelloises qui louent occasionnellement leurs logements“, a commenté la plate-forme dans un communiqué adressé à l’agence Belga.
Trop de démarches
Pour la multinationale de l’hébergement touristique, cette ordonnance contraindra toujours les hébergeurs à devoir fournir un grand nombre de pièces justificatives, à demander à différents organismes, pour obtenir un numéro d’enregistrement.
Les exigences actuelles en matière d’équipement, qui se comptent par dizaines (notamment le nombre de cintres, de plaques de cuisson, la puissance minimale des lampes électriques dans les salles de bain, etc.) ne sont pas remises en cause.
“Il est peu probable que le projet d’ordonnance révisée soit conforme au nouveau cadre européen pour la réglementation des locations de courte durée dans l’Union européenne” qui devrait être adopté avant la fin de l’année“, a enfin estimé Airbnb.
Belga – Photo : Belga