Adélaïde Charlier sur le résultat de la COP28 : “On peut s’en réjouir, mais le diable se cache dans les détails”
L’activiste belge et militante pour le climat Adélaïde Charlier était interrogée par Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles ce mercredi. Elle a réagi au résultat de la COP28 dévoilés quelques minutes plus tôt.
Près de 200 États ont approuvé, mercredi matin à Dubaï (Émirats arabes unis), le premier “bilan mondial” dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat, appelant notamment à opérer une transition hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques en vue d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
Interrogée en direct dans Bonjour Bruxelles, la militante pour la cause climatique Adélaïde Charlier a réagi au résultat de la COP28. “Le mot ‘transition’, pour l’éloigner des énergies fossiles, ça pourrait presqu’être vu comme une victoire, car ça peut être ambitieux. Par contre, ce n’est pas la demande des scientifiques ni des activistes qui demandaient la sortie complète des énergies fossiles. Ici, on se trouve dans un entre deux. Mais au moins on reconnait le fait qu’on va devoir vraiment s’isoler de cette addiction des énergies fossiles“, commente l’activiste.
“Il y a 24h, le texte était une déception totale”
Un accord qui est intervenu dans les toutes dernières heures de la COP. “Il y a 24 heures, le texte présenté était une déception totale. A ce moment, j’étais prête à dire ce que j’avais annoncé auparavant : que ça allait être une année de perdue vu la structure dans laquelle se passe la COP. Donc ici, on peut se réjouir de cette “transition”. Mais il est important de souligner que le diable se trouve dans les détails. Ce fameux article 28 qui parle de cette transition, il maintient quand même des détails assez dangereux pour pouvoir continuer potentiellement ces énergies fossile, ne ne pas devoir agir directement et attendre la dernière minute. Tout cela doit maintenant être analysé“, alerte Adélaïde Charlier.
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Rédaction