Action d’Amnesty International : des personnalités belges mises en cage devant l’ambassade saoudienne

Amnesty International a mis en cage jeudi devant l’ambassade saoudienne à Bruxelles des députés et personnalités issues de la société civile belge. L’organisation de défense des droits humains réclame ainsi la libération du blogueur saoudien Raif Badawi, cinq ans après la première séance de flagellation subie par l’écrivain militant.

Raif Badawi, qui a créé le site ‘Free Saudi Liberals’ comme un forum pour discuter librement d’opinions, de droits des femmes et des minorités, a été condamné en 2014 à 10 ans de prison, un millier de coups de fouet et une amende d’un million de riyals saoudiens (environ 230.000 euros) pour insulte à l’islam. Le blogueur et son avocat Waleed Abu al Khair, également emprisonné, ont été placés en isolement le 11 décembre, avec des conditions de sécurité renforcées, selon les informations d’Amnesty.

“Raif Badawi est un exemple dramatique de ce qu’encourent celles et ceux qui expriment une opinion qui déplait aux autorités saoudiennes : des châtiments injustes, cruels et inhumains. En nous enfermant dans ces cages, nous exigeons l’annulation des peines et la libération de Raif, de Waleed et de tous les autres qui, pour avoir fait usage de leur droit à la liberté d’expression, subissent la féroce répression de l’État saoudien”, a expliqué Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

Comme Philippe Hensmans, son collègue de la cellule flamande d’Amnesty Wies De Graeve, mais aussi Yvon Englert, recteur de l’ULB, ainsi que les députés Malik Ben Achour (PS), Samuel Cogolati (Ecolo), Georges Dallemagne (cdH) et Sophie Rohonyi (DéFI) se sont relayés dans une cage étroite, pourvue d’une simple chaise, face à l’ambassade d’Arabie Saoudite à Bruxelles.

Ce jeudi marque le cinquième anniversaire des 50 premiers coups de fouet administrés Raif Badawi. Le blogueur était censé en recevoir 50 autres chaque vendredi pendant 20 semaines. Les séances suivantes n’ont cependant pas encore eu lieu, “pour raisons médicales d’abord, pour des raisons non communiquées ensuite”, précise Amnesty.

Belga 

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09 janvier 2020 - 16h30
Modifié le 09 janvier 2020 - 17h22