Accord d’été : “casse sociale”, accuse la gauche, “mesures nécessaires”, répond De Wever à la Chambre

Le Premier ministre Bart De Wever (NVA) a défendu ce jeudi les décisions de l’accord de l’été devant le parlement.

Il ne s’agit aucunement de casse sociale mais d’une adaptation nécessaire pour sauvegarder la compétitivité de nos entreprises“, a-t-il assuré.

Un train de mesures seront prises pour flexibiliser le marché du travail: fin de l’interdiction du travail de nuit, limitation des préavis à un an, fin du plancher mis aux heures prestées dans le cadre d’un contrat de travail, etc.

Les travailleurs ont tout à gagner de renforcer la compétitivité de nos entreprises“, a-t-il affirmé, en insistant sur la hausse du pouvoir d’achat qui viendra en contrepartie pour les travailleurs. D’ici 2029, il s’agira de 4,4 milliards d’euros, a-t-il affirmé. Des réformes importantes seront également menées en matière de pension, avec la fin des régimes préférentiels pour les policiers et les militaires, l’introduction d’un système de bonus-malus ou l’alignement progressif du régime des fonctionnaires sur celui des autres travailleurs.

L’objectif poursuivi est la soutenabilité financière du système. “Je comprends que des personnes soient mécontentes de ces mesures mais c’est l’absence de mesures qui nous a plongés dans cette situation“, a ajouté le chef du gouvernement.

Fusion des zones de police, réforme des pensions, homicide routier : le gouvernement fédéral tient son accord de l’été

Adaptations

Durant les semaines qui viennent, les textes seront “peaufinés”. Le gouvernement est prêt à faire des adaptations s’il apparaissait que certaines catégories de travailleurs, en particulier les femmes, subissaient des “effets non souhaités”. Or, bon nombre des critiques exprimées sur cette réforme concerne justement les travailleuses qui, en raison, de carrières marquées par du temps partiel, risquent de faire les frais des mesures.

Troisième secteur soumis à des réformes importantes: le système des soins de santé, notamment en matière d’honoraires médicaux et de financement des hôpitaux. Les mesures annoncées ont provoqué la fronde des médecins contre le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit). Le Premier ministre a pris la défense de son collègue socialiste flamand. L’accord conclu prévoit que les réformes seront menées de manière concomitante dans un cadre de concertation, a-t-il rappelé face aux critiques de l’Open Vld. “Cela aurait dû se produire depuis longtemps. Le système est rempli d’injustices. Que les suppléments d’honoraires doivent être plus bas dans certains hôpitaux, c’est une évidence que nous ressentons tous. Parfois, vous pouvez arriver à moitié mort mais la première chose qu’on vous demande c’est votre DKV (assurance de santé privée). J’en sais quelque chose“, a lâché Bart De Wever.

Ce travail d’ampleur sera mené “dans le respect de la concertation et des droits acquis“, selon le Premier ministre. Le ton était au panégyrique à la N-VA: “ce que vous avez fait en six mois, c’est du jamais vu“, s’est exclamé Axel Ronse à l’adresse du leader de son parti. Il était acerbe dans l’opposition.

“Rupture”, “casse du siècle”, “accord des employeurs”

A l’unité, vous avez préféré la rupture; à la main tendue, la gifle au monde du travail“, a accusé Khalil Aouasti (PS) pour qui les mesures annoncées procèdent d’une “remise en cause du contrat social“. L’inquiétude est grande chez les socialistes comme au PTB sur la dégradation des conditions de travail et les conséquences sur la vie privée. “Vous avez montré votre mépris à l’égard des travailleurs. Ce n’est pas l’accord du siècle mais le casse du siècle“, a lancé Sofie Merckx (PTB).

Cet accord de l’été, c’est l’accord des employeurs. Votre gouvernement exécute le programme du Voka (fédération patronale flamande). Vous avez raison de dire que le Voka est votre patron, mais venant du CD&V et de Vooruit, c’est inédit“, a dénoncé Stefaan Van Hecke (Groen-Ecolo).

Seul parti de gauche de la majorité, Vooruit a assumé les mesures annoncées. “Si nous voulons protéger notre système social, il faut oser réformer et investir. Trop longtemps, on a reporté à plus tard et on n’a pas osé faire les choix difficiles. Ce gouvernement fait des choix fondamentaux et ose réformer“, a expliqué Oskar Seuntjens. “Ce gouvernement fait ce qu’on n’a jamais fait à gauche, récompenser le travail“, a martelé Denis Ducarme (MR). “Ce gouvernement a réussi en cinq mois ce que la Vivaldi n’a pu faire en cinq ans“, a affirmé Jean-François Gatelier  (Les Engagés). “Un accord clairement ancré au centre dans lequel pas un euro ne sera retiré aux plus fragiles“.

Belga – Interview : Belga 

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