À Bruxelles, les chances de trouver du travail augmentent avec le niveau de néerlandais
Une connaissance intermédiaire du néerlandais permet déjà d’accroître les chances des Bruxellois francophones de trouver un travail. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA) et du Bureau fédéral du Plan, publiée mardi.
Le Bureau du Plan et l’IBSA, un département de l’agence perspective.brussels, ont voulu analyser l’importance de la connaissance du néerlandais lors de la recherche d’un emploi en Région bruxelloise. Ils se sont basés sur les données de l’agence de l’emploi Actiris.
Il ressort qu’un niveau intermédiaire est déjà associé à une plus forte probabilité (17%) de trouver un emploi. Tout passage à un niveau de connaissance supérieur augmente cette probabilité.
Différences selon les secteurs
Dans certains secteurs d’activité, le niveau de néerlandais est par contre plus important que dans d’autres domaines. Les Bruxellois cherchant à travailler dans les domaines de la vente, de la sécurité et de l’administration publique profitent plus que les autres d’un niveau moyen ou élevé de connaissance du néerlandais. Connaître le néerlandais est moins essentiel dans les secteurs du textile et de l’horeca.
Les femmes et les habitants du Nord-Ouest de Bruxelles
Deux groupes spécifiques profitent davantage d’une bonne connaissance du néerlandais. Premièrement, les femmes, qui cherchent plus souvent du travail dans des domaines où la connaissance du néerlandais est mieux valorisée, comme l’administration publique ou la vente. Deuxièmement, les chercheurs d’emplois habitant dans un quartier du croissant pauvre (quartiers en première couronne nord et ouest parmi les plus pauvres de la Région bruxelloise, NDLR) profitent plus que les autres d’une connaissance moyenne du néerlandais. En d’autres termes, avec ce niveau de néerlandais, leurs chances de trouver un emploi augmente plus que pour les habitants des autres quartiers.
Tous trilingues
Pour évaluer le niveau de connaissance du néerlandais, l’étude s’est basée sur l’appréciation personnelle des chercheurs d’emploi de nationalité belge. Au sein du groupe analysé, deux chercheurs d’emploi sur trois disent avoir un niveau de néerlandais “introductif” ou “intermédiaire”.
Le gouvernement bruxellois a annoncé vouloir investir 30 millions d’euros à l’amélioration des compétences numériques et linguistiques des demandeurs d’emplois. Le ministre bruxellois de la promotion du multilinguisme Sven Gatz (Open Vld) a pour ambition que tous les Bruxellois soient trilingues français-néerlandais-anglais à 18 ans.
Belga – Photo : Belga/Thierry Roge