79 personnes sur le banc des prévenus, dès lundi, pour un méga-procès au Justitia

Les débats dans le dossier qui concerne une escroquerie à grande échelle autour de la vente de véhicules d’occasion débutent lundi à 13h00 devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour environ deux mois.

Le procès se déroulera au Justitia à Haren, le nouveau bâtiment de justice aménagé sur l’ancien site de l’Otan. Septante-neuf personnes sont prévenues dans cette affaire qui recense un peu plus de 500 escroqueries, pour un préjudice total d’environ six millions d’euros.

Quatre audiences par semaine sont prévues jusqu’à fin juin, les lundis de 13h00 à 18h00, les mardis de 09h00 à 14h00, les mercredis de 13h00 à 18h00 et les jeudis de 09h00 à 14h00.

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Dans ce dossier du parquet fédéral, un total de 504 arnaques autour de la vente de voitures d’occasion ont été comptabilisées, et 79 personnes sont prévenues pour y avoir participé. Les préventions retenues à leur encontre sont l’escroquerie, la tentative d’escroquerie, l’extorsion, l’organisation criminelle, le faux, le recel, la rébellion armée, la corruption, l’accès non autorisé à des systèmes informatiques et la rétention d’information. Diverses infractions économiques et des infractions liées à la détention d’armes sont aussi visées, sur une période infractionnelle globale allant de 2014 à mai 2019.

Des escroqueries via l’achat de véhicule d’occasion

Cette importante affaire concerne une organisation criminelle responsable d’escroqueries via l’achat de véhicules d’occasion, dont les principales victimes sont les vendeurs, des particuliers qui mettaient en vente leurs véhicules via des annonces postées sur des sites web spécialisés.

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De prétendus acheteurs répondaient aux annonces. De faux virements étaient ensuite effectués devant le vendeur, à qui était montrée sur un téléphone ou sur une tablette une fausse confirmation d’envoi de virement bancaire. Puis le véhicule “acheté” était rapidement exporté vers l’étranger.

Le milieu des gens du voyage

Une mobilisation considérable de forces de police a mené, le 7 mai 2019, à une vague de perquisitions en Région bruxelloise et dans la province de Hainaut, mais aussi en France, essentiellement sur des sites occupés par des gens du voyage. La police a procédé à l’interpellation de nombreuses personnes et à la saisie de 90 caravanes, 91 voitures et 34 biens immobiliers, ainsi qu’à la saisie de bijoux, d’argent liquide et d’armes.

Une seconde enquête demandée par le parquet fédéral concerne le blanchiment de l’argent issu de ces arnaques. Elle fait l’objet d’un autre dossier dans lequel plusieurs dizaines de personnes sont également inculpées.

 

Belga