13 associations veulent des objectifs plus ambitieux pour le Plan bruxellois de Gestion de l’eau
Treize associations ont décidé ce lundi d’interpeller Alain Maron et Rudi Vervoort dans une lettre ouverte quant aux déversements d’eaux polluées dans la Senne et le canal.
“Aujourd’hui, l’état de certains cours d’eau bruxellois n’est toujours pas bon“, expliquent les associations dans la lettre ouverte, destinée au ministre bruxellois de l’Environnement et de la Transition climatique Alain Maron (Ecolo) et au ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS). “La Senne et le canal, par exemple, reçoivent fréquemment de l’eau polluée via les trop-pleins des égouts, et ce toute l’année durant“.
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Les associations, dont Canal It Up est le principal initiateur, avec la co-signature de Pool is cool, de la WWF, de l’Union Nautique de Bruxelles ou encore de Natuurpunt Brussel, demandent une véritable reconnaissance “de la gravité de ce problème environnemental à Bruxelles” et exigent des ambitions politiques renforcées dans ce domaine.
Ils demandent que les points suivants soient repris dans le Plan de Gestion de l’eau 2022-2027 :
■ La mention que ce plan de gestion a pour but le respect de la directive-cadre européenne pour tous les cours d’eau bruxellois d’ici 2027, sans revoir à la baisse les objectifs pour la Senne.
■ La commande d’une étude sur tout le territoire de Bruxelles afin d’évaluer l’impact du changement climatique sur les précipitations dans les 100 années à venir ainsi que le coût des dégâts occasionnés par les inondations dues à des pluies plus intenses.
■ La commande d’un plan concret pour tout le territoire de Bruxelles déterminant les interventions nécessaires pour éviter les déversements d’eau polluée et les inondations dans les 100 années à venir, avec une date butoir pour sa réalisation. Ce plan ayant pour objectif principal d’éviter que les eaux pluviales n’arrivent dans les canalisations via l’étude de solutions intégrées et traditionnelles. Le coût total des interventions nécessaires pourra ainsi être mis en perspective avec le coût des dégâts occasionnés par les inondations dans les 100 années à venir.
■ La promesse de la mise à disposition du budget nécessaire et de l’élaboration d’un plan multiannuel pour l’exécution des différents projets, petits et grands.
T.Dest / Photo : Belga